Où sont les défenseurs de Québec?

Karine Gagnon
Depuis l’élection, avec un gouvernement majoritaire dont les poids lourds se trouvent à Montréal, et qui multiplie les rencontres politiques dans la métropole, la capitale nationale fait figure de grande oubliée.
Avant les Fêtes, les libéraux ont protesté contre le fait que le premier ministre Legault avait rencontré le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, à son bureau de Montréal au lieu de Québec.
La semaine dernière, le premier ministre François Legault ne s’est pas gêné non plus pour rencontrer les quatre chefs des partis d’opposition à Montréal.
Aucun n’a d’ailleurs protesté contre cet état de fait. On n’a pas non plus entendu Jonatan Julien, ministre responsable de la région, sur la question.
Constatant la situation, Agnès Maltais, qui a été ministre responsable de la région dans un gouvernement péquiste, a réclamé, dans Le Soleil, que les oppositions défendent le statut de la capitale et jouent leur rôle.
Loi sur le statut
Pourtant, une loi adoptée en 2016 est venue confirmer le statut de la ville en tant que capitale nationale du Québec. Cette loi prévoit que « le territoire de la ville est le lieu privilégié et prioritaire pour la tenue de rencontres importantes ».
En entrevue, le député André Fortin reconnaît que l’ensemble des élus du Québec devraient redoubler d’ardeur afin de se rappeler l’importance d’une capitale nationale.
« On a fait cette sortie avant les Fêtes, souligne l’élu libéral, justement pour que le gouvernement n’oublie pas que, quand il était dans l’opposition, il tenait mordicus à ce que Québec soit traitée comme une capitale nationale lors de rencontres avec d’autres ordres de gouvernements ».
- Écoutez la chronique de Karine Gagnon au micro de Benoit Dutrizac, disponible en balado sur QUB radio :
Dossiers de Québec
En ce qui concerne les dossiers de Québec, comme le pont de Québec, le réaménagement de l’entrée des ponts, les Nouvelles-Casernes et bien d’autres, très peu d’élus de l’opposition semblent s’y intéresser.
Le député solidaire de Taschereau, Étienne Grandmont, a bien fait quelques sorties sur le tramway. Mais on s’ennuie du duo Catherine Dorion-Sol Zanetti, qui avait beaucoup plus de mordant.
Puis, au-delà des élus de l’Assemblée nationale, on s’attendrait à ce que les acteurs de la région défendent haut et fort le statut de Québec. Ce serait notamment le rôle du maire Bruno Marchand, étonnamment silencieux sur la question.