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L'article provient de Le Journal de Montréal

Où placer son argent à court terme pour profiter des taux

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Photo portrait de Daniel Germain

Daniel Germain

2022-07-04T04:00:00Z
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Où déposer des billes à court terme et profiter des meilleurs taux d’intérêt ?

J’y reviens, car un ami lecteur m’est arrivé avec cette drôle de proposition : au gouvernement ! Dans ma chronique sur les taux prescrits parue mercredi dernier, je vous disais que les sommes payées en trop par les contribuables donnent du 4 % dans les coffres du fédéral (imposable, en passant).

« On n’a qu’à lui envoyer un chèque plus élevé que ce qu’on lui doit, puis lui réclamer plus tard avec les intérêts », écrit-il. Je crois qu’il blague, mais son message ne comporte pas d’emojis pour l’attester. Ce n’est pas évident d’interpréter le ton des courriels...

Peut-on songer sérieusement à déposer son argent dans les coffres du gouvernement fédéral après avoir été témoin des incuries d’Ottawa dans la délivrance des passeports et dans la gestion du programme d’assurance-emploi ?

Si jamais cette idée vous est passée par la tête, oubliez ça. Il y a mieux.

Des CPG qui s’améliorent

C’est vrai que 4 % d’intérêt, ça commence à avoir de l’allure. Aucun compte d’épargne à intérêt élevé ne proposera de si tôt un tel rendement, la majorité offre encore moins de 2 %.

Toutefois, du côté des certificats de placement garanti (CPG), les taux continuent de s’améliorer. Certains CPG à échéance d’un an ont dépassé les 4 % d’intérêt.

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Oui, d’accord, ce n’est rien encore pour nous soulager totalement de l’inflation. Mais c’est mieux que de laisser dormir ses liquidités dans un compte de banque qui propose le taux risible de 0,01 %.

Les CPG d’un an de la Banque EQ affichent 4,15 %, mais malheureusement, on doit d’abord ouvrir un compte d’épargne dans la banque virtuelle, et c’est toujours impossible depuis le Québec. On peut se tourner vers Oaken Financial, leur CPG d’un an procure 4,05 %. Le certificat à échéance de 5 ans atteint 5 %.

Du côté des rentes et des assurances

La hausse des taux a du bon pour qui n’a pas de dettes et de l’épargne. Autre point positif : l’augmentation des intérêts devrait éventuellement réduire les primes d’assurance vie et le coût des rentes viagères.

Un des facteurs déterminants dans le prix de ces produits d’assureurs est le taux des obligations à long terme. Eux aussi ont monté récemment. Les compagnies d’assurance ne prennent pas de risque et ont besoin de prévisibilité, c’est pourquoi l’argent récolté auprès de leurs clients est placé en bonne partie dans les obligations, jusqu’à leur échéance.

Une lectrice me demandait récemment pourquoi les rentes viagères avaient perdu la cote auprès des retraités. La réponse : les bas taux d’intérêt des dernières années. Ça n’attire pas les foules.

Les conseillers en sécurité financière ne poussent pas trop le produit non plus, les commissions sur la vente de rentes ne sont pas fameuses. Ils vont plutôt favoriser les fonds distincts.

Avec la hausse des taux, les rentes regagneront-elles de la popularité ? Je serais prêt à miser un petit 2 $ là-dessus. Pas plus.

Celui qui attendait la hausse des taux d’intérêt pour souscrire une rente comprendra assez vite que sa patience ne s’avérera pas tellement payante. La rente d’assureur prend la place des obligations, dont les taux n’étaient pas terribles non plus.

Et maintenant, il faudrait liquider des obligations dont la valeur a diminué pour acheter une rente. Heureusement qu’elle coûte moins cher, car le type qui a attendu a théoriquement moins d’argent pour l’acquérir.

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