Le «silence radio» de Valérie Plante sur la sécurité publique
TVA Nouvelles
Cet été, Montréal s’est enflammée de crimes graves, et continue de connaître une recrudescence de violence armée. Malgré cette montée, la mairesse Valérie Plante s’est montrée plutôt discrète sur la question de la sécurité publique.
«C’est une attitude toute récente. Même au printemps, voire le mois de mai, elle a été très présente pour réclamer un meilleur projet pour le Projet REM de l’Est, par exemple. La mairesse est en bon emploi de ses capacités quand elle face à des questions qui concernent le secteur communautaire, de la société civile ou alors lorsqu’il est question d’aménagement», croit Danielle Pilette, spécialiste en politique municipale de l’UQAM.
Les élections provinciales qui se dérouleront cet automne pourraient expliquer l’attitude de Mme Plante, selon l’experte.
«À l’approche des élections, Mme Plante devient très prudente quand il s’agit de se justifier auprès du gouvernement du Québec ou même auprès du fédéral. La piste cyclable à proximité du CHUM qui [bloque l’entrée des ambulances], voilà une compétence provinciale. Il y a comme un silence radio sur ce projet-là ainsi que pour la sécurité publique», analyse Mme Pilette.
La spécialiste pense qu’il y a peut-être une fatigue se dégageant de la mairesse de Montréal, qui est dans son deuxième mandat.
«Mme Plante a bien joué dans les secteurs où elle est particulièrement engagée, dont la santé publique pendant la COVID. Et, on était dans son premier mandat. Dans son deuxième, il y a une certaine désillusion, et même une fatigue», avance-t-elle.