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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Ottawa pas contre la relance du nucléaire au Québec

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Photo portrait de Anne Caroline Desplanques

Anne Caroline Desplanques

2023-08-10T16:49:43Z
2023-08-11T02:44:22Z
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OTTAWA | Le gouvernement fédéral a présenté jeudi matin son projet de règlement sur l’électricité propre qui ouvre toute grande la porte à l’énergie nucléaire qu’explore le nouveau patron d’Hydro-Québec, Michael Sabia. 

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À la recherche de nouvelles sources d’énergie, M. Sabia vient d’enclencher une analyse sur la relance de la centrale nucléaire Gentilly-2 à Bécancour, inactive depuis 2012, révélait Le Journal ce matin.

Si le projet va de l’avant, il aura l’assentiment du gouvernement fédéral et n’ira pas à l’encontre de son nouveau règlement sur l’électricité propre qui vise à rendre le réseau électrique canadien carboneutre d’ici 2050, signale le ministre de l’Environnement fédéral, Steven Guilbeault.

  • Patrick Bonin, responsable de la campagne Climat-Énergie chez Greenpeace était au micro de Marie Montpetit pour s'insurger contre Gentilly-2 via QUB radio :

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«Le gouvernement n’a pas de préférence technologique, on n’est pas prescriptif sur le type de technologie non émettrice choisie», a-t-il déclaré ce matin, à Toronto, où il présentait son nouveau règlement.

Ce règlement, qui doit faire l’objet d’une consultation de 75 jours avant d’aboutir à une version finale l’an prochain, établit les normes applicables aux entreprises productrices d’électricité pour tout le pays.

Il ne prévoit l’exclusion d’aucune source d’énergie hormis le charbon. Qu’il s’agisse d’hydro-électricité, d’énergie éolienne, de gaz naturel ou encore de nucléaire, rien n’est exclu, tant que les émissions de carbone sont réduites à zéro.

Une partie de la production d’électricité à partir de gaz naturel sans captage de carbone sera même autorisée pendant les périodes de forte demande.

Près de 85% du réseau électrique du pays est déjà propre, mais la demande devrait doubler d’ici la moitié du siècle si on tient compte de la croissance économique et démographique et de l’augmentation du nombre de véhicules électriques sur nos routes.

Au Québec seulement, plus de 100 TWh additionnels seront requis pour que la province atteigne la carboneutralité d’ici 2050.

Pour aider les entreprises et les provinces à donner ce grand coup de barre dans leurs infrastructures, Ottawa a annoncé au printemps une enveloppe de 40 milliards $. Le ministre Guilbeault a indiqué ce matin que ce fonds devrait être suffisant pour payer la moitié des investissements nécessaires.

À elle seule, la centrale Gentilly-2 nécessitait des investissements de plusieurs milliards de dollars lorsque le gouvernement péquiste de Pauline Marois y a mis la hache.

Pour soulager les provinces, Ottawa envisage de réserver des milliards de dollars en crédits d’impôt et subventions pour des projets d’électricité aux provinces qui s’engageront à avoir un réseau électrique carboneutre dès 2035.

Si ces crédits d’impôt sont à portée de main pour le Québec, ils le sont bien moins pour l’Alberta, la Saskatchewan, la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick où le charbon et le gaz naturel fournissent encore entre 30% et 85% de l’électricité. Dans ce contexte, les deux provinces des prairies visent plutôt un réseau non émetteur d’ici 2050.

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