Ottawa maintient le flou sur le bouclier antimissile très dispendieux proposé par Trump

Raphaël Pirro
Des discussions sont en cours avec Washington au sujet du bouclier antimissile nord-américain – baptisé «Dôme d’or» par Donald Trump – mais le gouvernement Carney demeure prudent, voire flou presque total sur ses intentions.
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«On ne négocie jamais en public», s’est contenté de dire le premier ministre Mark Carney à son arrivée au caucus des libéraux mercredi matin.
Questionné sur le prix potentiel de 61 milliards $ pour la part canadienne du mégaprojet, le ministre de la Défense, David McGuinty, est resté tout aussi vague que son chef.
«On a un plan, on a un plan de NORAD qui a été annoncé il y a quelques années, et ça continue. C’est important de bâtir sur ces relations. C’est important de bien participer ensemble avec les États-Unis quand ça vient à la sécurité nord-américaine, et on doit, et on va continuer», a-t-il dit.
Le président américain n’a pas attendu longtemps après le départ du roi Charles III pour faire une nouvelle offre aux Canadiens hier.
«J’ai avisé le Canada, qui souhaite vraiment être de notre fabuleux “Dôme doré”, qu’il lui en coûtera 61 milliards de dollars s’il demeure une nation indépendante et inégale, mais ZÉRO DOLLAR s’il devient notre 51e État chéri. Ils considèrent notre offre!» a écrit M. Trump sur son réseau social Truth, mardi soir.
Beaucoup plus cru que ses collègues à Ottawa, le représentant du Canada aux Nations unies Bob Rae s’est moqué de l’offre de Donald Trump dans une publication sur X.
«Dans un autre contexte, cela serait appelé un racket de protection», a écrit M. Rae, en poste à New York depuis 2020.
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