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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Ottawa lance un examen de sa Loi sur le cannabis

Photo courtoisie
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Raphaël Pirro | Agence QMI

2022-09-22T18:28:29Z
2022-09-22T21:01:37Z
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Le gouvernement fédéral lance un examen législatif d’une année et demie sur la Loi sur le cannabis, quatre ans après son adoption.

L’examen sera dirigé par un panel de cinq experts et devra livrer des recommandations sur les manières de mieux protéger la santé du public et mieux encadrer l’aspect économique de la légalisation.

«La Loi sur le cannabis est une volte-face important par rapport à l’approche prohibitive et criminelle qui était celle avec laquelle nous avons approché le cannabis au cours des cent dernières années», a déclaré Morris Rosenberg, un ancien ministre fédéral qui a été choisi pour diriger le panel.

De nombreux groupes sociaux, incluant divers groupes autochtones, seront appelés à donner leur opinion sur l’impact de la légalisation du cannabis sur leur communauté.

Le gouvernement veut notamment s’assurer de mieux encadrer le marché afin d’«aider les communautés autochtones et racisées» à se lancer en affaires dans ce secteur autrefois illégal.

Dans les années et les mois précédant la légalisation du cannabis, le secteur privé anticipait une ruée vers l’or qui ferait des heureux.

Quatre ans plus tard, plusieurs fonds d’investissement, qui avaient misé gros, ont vu leurs rêves s’envoler en fumée dès 2019. Ce fut notamment le cas de l’entreprise Canopy Growth, qui a vu ses actions fondre de 70 $ en 2019 à 4 $ aujourd’hui.

Cela s’est produit malgré le fait que la part légale du marché du cannabis représente désormais 69 % du marché global, contre 9 % avant la légalisation, a fait savoir le ministre de la Santé Jean-Yves Duclos, dans un point de presse jeudi.

Le Cannabis council of Canada, qui représente l’industrie, estime que les déboires des entreprises du cannabis pourraient avoir été limités si le gouvernement avait adopté une législation moins lourde en règlements et s’il avait cogné plus fort sur le marché noir.

«Bien que nous soyons encouragés par l’annonce d’aujourd’hui, nous devons souligner la nécessité d’une action urgente du gouvernement fédéral sur les changements réglementaires et commerciaux nécessaires pour concurrencer une industrie illicite du cannabis débridée, non taxée et non réglementée. Le secteur du cannabis légal ne peut pas attendre plus de deux ans pour que les choses changent», a déclaré le président-directeur général du regroupement, George Smitherman.

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