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L'article provient de Le Journal de Montréal
Opinions

Osaka, quelle souffrance

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Photo portrait de Réjean Tremblay

Réjean Tremblay

2022-03-15T09:00:00Z
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Ça s’est passé pendant la troisième partie du match de Naomi Osaka à Indian Wells. Une spectatrice a crié « Naomi, you suck ! ».

Pour n’importe quelle autre joueuse, ce genre d’insulte n’aurait eu d’autre effet qu’un haussement d’épaules et une pensée désabusée genre : « Pauvre connasse ».

Mais Naomi Osaka n’est pas n’importe quelle jeune femme. Elle a été atteinte au plus profond de son être, et, au changement de côté, s’est mise à pleurer sur sa chaise.

Elle n’a jamais été capable de reprendre son sang-froid et s’est fait battre en deux petites manches. C’est en pleurs qu’elle s’est adressée à la foule après le match. 

Dévastée.

Le lecteur qui suit le moindrement le tennis sait qu’Osaka, qui a été numéro un mondial, souffre de problèmes de maladie mentale. Anxiété, panique, dépression. La jeune Haïtienne-Japonaise se bat avec ses problèmes depuis des années.

Empêcher des cris

On ne peut pas empêcher une conne de crier des conneries. Il y aura toujours des connes et des cons. Tout au plus peut-on l’expulser après coup.

Mais l’incident est révélateur de l’abîme de souffrances dans lequel plonge Mlle Osaka dès qu’un incident perturbe son équilibre mental. 

Malheureusement, il n’y a pas un adversaire, ni un arbitre, ni un journaliste, pas même son père, qui est son entraîneur, qui puisse la soigner. 

Et le doc Mailloux est déjà tellement occupé...

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