Guerre des stupéfiants à Québec: les accusés arrêtés dans l’opération Scandaleux demeurent détenus
La quasi-totalité des individus visés par les frappes policières des derniers jours a comparu mercredi pour remettre leurs dossiers

Pierre-Paul Biron
La vingtaine d'individus liés à la frappe policière contre les groupes criminalisés qui sévissent dans la grande région de Québec ont paradé devant la cour mercredi et tous demeurent détenus pour le moment.
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L’ensemble des personnes arrêtées depuis vendredi dernier était de retour devant le tribunal, en visioconférence pour la plupart, après avoir comparu au cours des derniers jours sur une kyrielle de chefs d’accusation. Tous sauf un seraient liés au gang de Dave «Pic» Turmel, Blood Family Mafia (BFM) selon des sources.
Les procureurs de la Couronne impliqués dans les différents dossiers ont informé le tribunal que la divulgation de la preuve se poursuivait toujours. Vu l’ampleur de l’opération, le volume de rapports policiers et d’interrogatoires à traiter est important.
Au total, selon une compilation du Journal, 24 personnes ont actuellement été accusées en lien avec l’opération Scandaleux. Neuf d’entre elles sont notamment impliquées dans la prise d’otages ayant fait une victime à Saint-Malachie.

Le dernier individu arrêté, Danny Royer, a comparu en après-midi pour faire face à une accusation de voies de fait graves et une autre de séquestration dans un événement survenu le 4 février dernier, à Québec. Le dossier de l'homme de 41 ans a été remis au 14 mars prochain.
Tous détenus
En raison de la preuve non complète, l’ensemble des prévenus est demeuré sous garde au-delà du délai usuel de trois jours. Leur enquête sur remise en liberté se tiendra à une date ultérieure.
Certains des coaccusés sont également visés par des interdictions de contact entre eux pour la durée des procédures. C’est le cas de Francis Gauthier-Marcoux et Bianca Simard, tous deux accusés de deux chefs d’accusation de tentative de meurtre pour une fusillade survenue le 3 novembre dernier. Fait à noter, les deux forment un couple et sont parents d'un enfant.

Les procureurs ont aussi informé certains accusés de la possibilité de voir leur dossier s’alourdir au cours des prochains jours. C’est le cas de Maxime Maheux, actuellement accusé d’incendie criminel.
Il n’est pas exclu non plus que d’autres individus toujours en liberté puissent être arrêtés en lien avec ces affaires.
Nouveaux chefs d’accusation
De nouvelles accusations ont aussi été déposées contre trois accusés mercredi, soit Pierre Karl Horkheimer, Francis Gauthier-Marcoux et Bianca Simard. Les trois individus avaient déjà comparu pour faire face à un chef d’accusation de tentative de meurtre au cours du week-end, mais le dossier s’est précisé mercredi.
Les trois sont désormais visés par deux chefs d’accusation de tentative de meurtre pour avoir déchargé une arme à feu sur un véhicule où se trouvaient deux personnes sur l’autoroute 40 le 3 novembre. L’événement était survenu en plein jour, à la hauteur de l’avenue Le Gendre.
Deux autres personnes avaient déjà été arrêtées en lien avec ces coups de feu, soit Sara Terzini et Tommy Trépanier.
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