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L'article provient de Le Journal de Québec
Société

Opération controversée du SIM: l'Association des pompiers se dissocie, mais rappelle son importance

Son président appelle les internautes à faire preuve de discernement

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Photo portrait de Laurent Lavoie

Laurent Lavoie

2024-06-08T21:27:44Z
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Face à la colère d'internautes, l’Association des pompiers de Montréal s’est dissociée samedi de l’opération de sécurité visant des tenanciers du centre-ville en marge du Grand Prix de la F1, tout en rappelant son importance.

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«Tout le monde s'est mis à publier sur notre page [Instagram], à nous écrire des messages privés, des commentaires désobligeants, [...] qu'on manquait de tact, d'intelligence», a mentionné au Journal le président de l’association, Chris Ross.

M. Ross réalise cette sortie après que des restaurateurs ont dénoncé les visites du Service de sécurité incendie de Montréal (SIM), en plein week-end de la F1. Celles-ci ont entraîné la fermeture soudaine d'établissements ou de terrasses.

«La confusion provient du fait que cette opération spectaculaire, appelée Sentinelle, a été menée par des agents préventionnistes, des employés civils, qui, malheureusement, portent un uniforme analogue à celui des pompiers», a affirmé dans un communiqué Chris Ross.

Photo ERIKA AUBIN
Photo ERIKA AUBIN

M. Ross a par ailleurs déploré que plusieurs internautes s’en soient pris aux pompiers sur la base d’«informations imprécises et erronées».

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Mentionnons que Le Journal avait pu accompagner le SIM jeudi soir lors d’une tournée auprès de commerçants.

Des amendes salées ont été remises pour divers manquements, comme une alarme incendie défectueuse, des sorties d’urgence encombrées, ou encore un décor combustible.

L’Association des pompiers a souligné que la métropole «a vécu des événements tragiques imputables à ce type d'infraction», tout en précisant que «la société ne peut se permettre de faire preuve de laxisme, surtout en période de très forte affluence humaine».

Crève-cœur

La colère du public a été déclenchée samedi par le témoignage crève-cœur sur Instagram de Sandra Ferreira, la directrice des opérations du Ferreira Café, situé sur la rue Peel.

Une douzaine d’agents du SIM se seraient présentés et auraient affirmé que la terrasse de l’établissement n’était pas conforme aux règles de sécurité. Les clients qui y étaient attablés ont donc dû la quitter.

«Ils attendent le vendredi du Grand Prix pour venir, alors qu’on a un restaurant plein, puis devant tout le monde, ils nous demandent de faire quitter les gens de la terrasse. Il est [21h], on est plein à craquer», déplore-t-elle.

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«J’ai honte, j’ai honte pour ma ville», laisse-t-elle tomber, précisant avoir investi quelque 40 000$ dans ladite terrasse.

Dialogue

Une demande d’entrevue avec la mairesse Valérie Plante a été refusée au Journal.

«Nous avons tous été ébranlés par le témoignage de la restauratrice du Ferreira Café, dont la terrasse a été fermée hier soir», mentionne-t-on dans une déclaration écrite fournie par son cabinet.

«Le SIM doit assurer un dialogue constant et poursuivre la recherche de solutions pour arrimer la sécurité et la vitalité des commerces que nous aimons toutes et tous», ajoute-t-on.

Chris Ross, de l'Association des pompiers de Montréal, a d'ailleurs rappelé que Valérie Plante n'avait pas d'implication dans de telles inspections menées par le SIM.

«On va loin un peu» en la critiquant pour le déroulement de l'opération, dit-il.

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