Opération au Centre de détention de Québec en raison de la possible présence d’une arme à feu

Dominique Lelièvre | Journal de Québec
Une opération était en cours mercredi après-midi à l’Établissement de détention de Québec en raison de la possible présence d’une arme à feu dans l’enceinte du bâtiment.
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«Des informations» ont été reçues à cet effet, ce qui a mené au déclenchement des procédures prévues pour ce type de situation, a indiqué le ministère de la Sécurité publique en milieu d’après-midi dans une déclaration écrite acheminée au Journal.
Pour cette raison, des détenus n’ont pas été en mesure de comparaître devant les tribunaux.
«Sans entrer dans les détails pour des raisons de sécurité, mentionnons que des fouilles sont effectuées. Dans ce contexte, les comparutions ont été suspendues», a mentionné la porte-parole Louise Quintin.
Par courriel, le ministère a précisé qu’«aucun autre commentaire ne sera formulé pour l’instant.»
Le complexe, autrefois connu sous le nom de prison d’Orsainville, est situé sur la rue de la Faune dans le nord de Québec.
Le syndicat préoccupé
Le président du Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec (SAPSCQ-CSN), Mathieu Lavoie, dit avoir été informé de la situation tard en soirée mardi.
«Par la suite, il y a différentes procédures qui ont été mises en place, de sortir des personnes incarcérées du secteur en question [où la présence d’une arme à feu était suspectée, NDLR] pour pouvoir procéder à des opérations de fouilles», spécifie-t-il.
Si le ministère a évité de parler de «confinement», il s’agit d’une mesure possible pour faire face à ce genre de menace, d’après M. Lavoie.
Le port de la veste par balle par les agents correctionnels peut également faire partir des dispositions de sécurité, selon lui.
«Quand on parle de confinement, c’est que les détenus sont en cellule, carrément, et qu’il n’y a pas de sortie de cellule, justement pour éviter soit que l’arme se déplace ou encore qu’il y ait des agressions sur agent dans ce cadre-là», explique-t-il.
Le président du SAPSCQ-CSN se dit préoccupé par les incidents rapportés dans les établissements de détention.
Au début du mois, TVA Nouvelles rapportait que six projectiles de calibre 22 avaient été saisis à celui de Montréal, aussi appelé prison de Bordeaux. Ces derniers auraient été dissimulés dans une chaussette.
«C’est clair qu’on est inquiets [...]. C’est une situation que l’on décrie depuis des années, surtout dans le contexte où on a de plus en plus de livraisons par drones», affirme Mathieu Lavoie.
«À l’Établissement de détention de Québec, ça ne fait pas exception. Les drones amènent des outils, [peuvent] transporter des armes, [peuvent] transporter différents éléments qui peuvent être dangereux pour la sécurité de l’établissement et on n’a toujours pas les outils nécessaires pour faire face à cette technologie-là», dénonce-t-il.
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