Happée par un tracteur: onde de choc après la mort d’une fillette

Dominique Lelièvre | Le Journal de Québec
La municipalité d’Armagh dans Bellechasse était bouleversée hier au lendemain du décès d’une fillette de deux ans happée par un tracteur sur un terrain agricole.
Selon les premières constatations de la Sûreté du Québec, l’événement d’une tristesse infinie est survenu alors que la jeune enfant prenait place sur le tracteur avec un adulte.
Elle aurait glissé au sol avant d’être heurtée par le véhicule, même si celui-ci circulait « à très basse vitesse ».
« C’est la thèse d’un événement accidentel qui est privilégiée jusqu’à maintenant », a affirmé la sergente Hélène St-Pierre.
Le drame s’est produit vers midi, mercredi, sur une propriété du 8e Rang.
« Histoire d’horreur »
« On est tous sous le choc. C’est une histoire d’horreur. C’est vraiment un accident », a brièvement commenté une membre de la famille rencontrée sur place, jeudi, en expliquant que l’entourage souhaite vivre le deuil dans l’intimité.
La police n’a pas précisé quel était le lien entre l’adulte qui était aux commandes du tracteur et l’enfant. Une expertise sera pratiquée sur le véhicule dans le cadre de l’enquête.
Selon une voisine et un proche de la famille, les parents de la jeune victime étaient propriétaires depuis peu d’années de la ferme dans le secteur où a eu lieu l’accident.
La conseillère municipale Marie-Ève Caron, qui n’habite pas très loin, s’est dite profondément attristée.
Elle-même mère de famille et propriétaire d’une érablière, « c’est venu me chercher », dit-elle.
« Souvent [à l’érablière], les enfants sont amenés à travailler avec nous. On jumelle famille et travail. C’est la réalité des gens par ici. On les embarque avec nous. Malheureusement, ce sont des accidents, on ne veut pas que ça arrive. C’est la pire chose qui peut arriver à des parents », souligne l’élue, sans présumer des circonstances entourant le drame.
Communauté secouée
La tragédie a ébranlé toute la communauté à Armagh, qui compte 1400 habitants.
La mairesse, Suzie Bernier, a indiqué que la municipalité sera au rendez-vous pour aider la famille endeuillée si un besoin se fait sentir, que ce soit pour lancer une collecte de fonds ou simplement pour de l’écoute. Même l’idée d’une « popote collective » est dans l’air.
« La municipalité souhaite les plus sincères condoléances à la famille et aux parents. C’est un drame épouvantable qu’ils sont en train de vivre », a déclaré la mairesse.
« C’est sûr que toute la communauté va être derrière eux autres, s’ils ont besoin », a souligné Mme Caron.