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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

«On vient de perdre une fenêtre»: des Québécois résistent à «Melissa» en Jamaïque

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Photo portrait de Elisa Cloutier

Elisa Cloutier

2025-10-28T18:05:00Z
2025-10-28T19:49:09Z
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En Jamaïque, des Québécois tentaient mardi de résister au passage du plus violent ouragan de l’année, qui déferlait avec une force dévastatrice du sud au nord de l’île, faisant voler en éclats des fenêtres et soulevant des toits.

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«On vient de perdre une fenêtre [...] Et une autre. Et la pluie entre dans la maison», a écrit en après-midi Catherine Ducharme, une Québécoise originaire de l’Outaouais qui vit en Jamaïque depuis 18 ans.

Lors d’échanges de messages textes avec Le Journal, Mme Ducharme, résidente de Negril, a carrément vu le toit de son voisin s’envoler. Plusieurs arbres étaient aussi cassés près de sa résidence, située à l’est de l’île.

Vers 13h30, quelques minutes avant que son téléphone ne tombe à plat, elle a pu nous faire parvenir une vidéo, dans laquelle on peut constater que les vents destructeurs commençaient à faire des ravages dans ce secteur.

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Arbres cassés et dégâts

La situation était semblable à près de 80 kilomètres, à Montego Bay, où des Québécois étaient abasourdis par l’importante force de l’ouragan.

«Je ne les ai jamais vus aussi forts [les vents], ce sont des rafales qui ébranlent tout», a affirmé Marie Imbeault, une Québécoise originaire de Repentigny qui habite Montego Bay depuis 14 ans avec ses trois enfants.

Originaire de Repentigny, Marie Imbeault était abasourdie par la puissance de l’ouragan «Melissa», qui balayait Montego Bay en après-midi mardi. Elle affirmait n’avoir jamais vu des vents aussi forts en 14 ans.
Originaire de Repentigny, Marie Imbeault était abasourdie par la puissance de l’ouragan «Melissa», qui balayait Montego Bay en après-midi mardi. Elle affirmait n’avoir jamais vu des vents aussi forts en 14 ans. Photo fournie par Marie Imbeault

Lors de notre entretien téléphonique, durant duquel on pouvait entendre les forts vents, Mme Imbeault affirmait que sa maison était toujours en bon état. «Ça coule un peu dans la salle à manger, mais ça va», a-t-elle dit.

«Mes bananiers, mes plantains sont tombés. Tous mes avocats sont tombés des arbres et ma clôture est tombée», a décrit la femme de 50 ans, qui est guide touristique en Jamaïque.

• Écoutez aussi cet épisode balado tiré de l'émission de Mario Dumont, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

Le son de cloche était le même du côté d’Annie Ouellet, qui est également guide touristique à Montego Bay. «Personnellement, j’ai des craintes, mais je garde espoir que tout va bien aller et qu’il n’y aura pas de pertes humaines. C’est ça qui me fait peur», a indiqué la Québécoise de 51 ans, qui vit en Jamaïque depuis une dizaine d’années.

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Annie Ouellette, une guide touristique québécoise qui réside à Montego Bay, espère que le nombre de victimes de l'ouragan «Melissa» sera limité.
Annie Ouellette, une guide touristique québécoise qui réside à Montego Bay, espère que le nombre de victimes de l'ouragan «Melissa» sera limité. Photo tirée du compte Facebook d'Annie Ouellette

Sans électricité

Sans électricité depuis lundi soir, tous les Québécois à qui nous avons parlé ont perdu l’usage de leur téléphone, complètement à plat, en début d’après-midi.

D’autres avaient peine à se connecter à internet ou au réseau cellulaire, fortement mis à l’épreuve.

Par ailleurs, Mme Imbeault disait craindre le pire pour les prochaines heures. «L’eau de la mer va monter et près des rivières, par exemple, il pourrait y avoir des glissements de terrain», s’inquiétait-elle.

Aider les sinistrés

De leur côté, deux Québécois propriétaires du bar Ô Tabarnac, à Negril, se préparaient aussi au pire.

Les propriétaires du bar Ô Tabarnac, Daniel Bouthillette et Amwu Clarity, à Negril, souhaitent rouvrir leur restaurant mercredi pour nourrir les sinistrés.
Les propriétaires du bar Ô Tabarnac, Daniel Bouthillette et Amwu Clarity, à Negril, souhaitent rouvrir leur restaurant mercredi pour nourrir les sinistrés. Photo fournie par Daniel Bouthillette

«Il pleut depuis hier soir sans arrêt», a affirmé Amwu Clarity, âgée de 30 ans, qui vit en Jamaïque depuis quatre ans.

Son associé, Daniel Bouthillette, s’est dit prêt à intervenir pour aider les sinistrés. «On devrait ouvrir mercredi, ne serait-ce que pour offrir des repas aux sinistrés», a indiqué l’homme de 55 ans installé en Jamaïque depuis plus d’un an.

Selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM), il s’agit du plus fort ouragan enregistré cette année à travers le monde. L’œil de l’ouragan menace «l’effondrement total des structures», précise l’OMM.

– Avec la collaboration de Laurent Lavoie

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