Frère toxicomane, syndrome du sauveur, amour familial: Hubert Proulx raconte l'histoire de sa famille, unie coûte que coûte, dans son spectacle «On s’lâche pas!»

Le comédien Hubert Proulx lève le voile sur ses secrets de famille avec humour et vulnérabilité, dans sa nouvelle création largement autobiographique, On s’lâche pas!.

À mi-chemin entre le stand-up et le théâtre, la pièce, qui s’inscrit dans le registre de la comédie dramatique, aborde entre autres le syndrome du sauveur qui habite le comédien depuis l’enfance, le divorce de ses parents et la toxicomanie de son frère, qui lui en a fait voir de toutes les couleurs pendant une décénnie.

«Si ma famille avait été l’univers, ma mère aurait été la terre, mon père, un astéroïde», a-t-il décrit lundi soir lors de sa première médiatique présentée à la Cinquième Salle de la Place des Arts, se comparant à une comète.

Son grand frère, Steeven, son idole de toujours, un beau brun charismatique, pas très grand, le King du collège de Lévis, lui, s’est quant à lui fait aspirer par son trou noir intérieur.

Accompagné de son fils, Viktor, qui lui donne la réplique en plus d’incarner la voix de sa conscience, le comédien s’est adressé directement au public tout le long de la représentation, y racontant principalement l’histoire de Steeven, divaguant ici et là dans ses souvenirs familiaux.

Les quelques petits écarts et pépins techniques vécus au cours de cette première médiatique (oublis de répliques, perte du micro-casque dans un enchainement dansant) n'ont rendu la présentation que plus authentique et attachante aux yeux du public, qui a rigolé avec les comédiens et applaudi chalereusement pour montrer son soutien.

Steeven

À 7 ans, Steeven a subi un traumatisme crânien à la suite d’un accident de vélo qui l’a plongé dans le coma. Sa vie n’a plus jamais été la même ensuite.

Sa toxicomanie, développée au début de sa vingtaine, l’a mené jusqu’aux surdoses et aux convulsions, mais aussi à fréquenter les endroits malfamés.

À 32 ans, il a miraculeusement survécu à un AVC, et du même coup, à son mal de vivre. Il vit aujourd’hui avec quelques séquelles, affectant notamment sa mémoire à court terme et ses facultés cognitives. 

Pour cette pièce, Hubert Proulx s’est notamment entouré de Vincent Bolduc, à la script-édition, et d’Anne Dorval, à la mise en scène. Laurence Nerbonne y assure quant à elle la conception musicale.

La pièce On s’lâche pas! poursuit sa route dans les salles du Québec et sera présentée à la Salle Octave-Crémazie le 27 mai prochain.

Pour connaître les dates de la tournée, on visite le site Web.