«On se pense dans un autre pays»: le propriétaire de Maisons Laprise a réalisé son rêve d'avoir son île de plaisirs dans le fleuve
Daniel Laprise s'est offert une île entièrement privée dans le Saint-Laurent qui a des airs de station balnéaire méridionale

Jean-François Cloutier
Plusieurs Québécois ont réalisé leur rêve d’habiter sur une île isolée du fleuve Saint-Laurent. Le Journal vous présente quelques-unes de ces histoires incroyables, mais aussi les défis que représentent ces lieux uniques.
Daniel Laprise a réalisé un rêve en faisant l’acquisition en 2012 d’une île entièrement privée près de Montmagny où il passe de bons moments en compagnie d’amis et de membres de sa famille.
«C’est vraiment une île de plaisirs. On y va en vacances. On est là-bas et on se pense dans un autre pays complètement», explique le propriétaire de l’entreprise de maisons préfabriquées Maisons Laprise.

Des pavillons ont été aménagés par M. Laprise un peu sur le modèle de ce qu’on peut voir dans des complexes hôteliers dans le sud: «C’est le style qu’on aime, pour être dépaysé un peu.»
Chose notable, tout fonctionne à l’énergie solaire, à l’exception du chauffage au propane. «Il y a une belle grande plage privée pour nous autres», se réjouit M. Laprise, qui ajoute même parfois travailler directement de son île puisque le cellulaire y fonctionne.

Pas facile
Avant d'acheter l'île, l'homme d'affaires avait déjà l'habitude de sillonner les eaux du fleuve.
«J’avais un gros bateau, j’arrêtais dans des marinas, mais ça finissait par être tout le temps un peu pareil», poursuit-il.
C’est à ce moment qu’il en vient à rêver d’un petit coin de paradis exclusif où il pourrait accoster son bateau.
En discutant avec différentes personnes, il entend alors parler de l’île à Deux Têtes, dans l’archipel de L’Isle-aux-Grues, près de Montmagny, sur la Rive-Sud de Québec.
L’île est située à environ 5 km de la rive. La dame qui possédait l’île l’avait fréquentée souvent dans les dernières décennies, mais elle n’y allait plus beaucoup au moment où il l'a contactée.

«Je suis allé la voir quelquefois, mais elle ne voulait pas vendre», dit-il. Au terme de cette opération séduction où M. Laprise revient souvent à la charge, elle a fini par se montrer ouverte.
Il faut compter de 15 minutes à une heure pour se rendre en bateau sur l’île, selon les conditions météorologiques sur le fleuve. Comme il y a de l’eau profonde tout autour, la navigation est possible en tout temps, contrairement à d’autres îles de l’archipel.
Pour ceux qui auraient le mal de mer, il est aussi possible d’accéder à l’île en hélicoptère, souligne M. Laprise.
«On a plusieurs options. Jusqu’à maintenant, on apprécie beaucoup, confie-t-il. Des fois le tour de bateau est aussi agréable qu’arriver sur l’île, c’est une activité en soi.»

Île à Deux-Têtes
- Saint-Antoine-de-l’Isle-aux-Grues
- Acquise en 2012
- Longueur de 1,3 km et largeur maximale de 700 m
- «On se pense dans un autre pays»