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L'article provient de TVA Nouvelles
Société

«On savait que ça allait sortir»

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TVA Nouvelles

2022-08-16T19:26:48Z
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Le cardinal Marc Ouellet, qui occupe l'une des fonctions les plus importantes du gouvernement du Vatican, est accusé d'agressions sexuelles dans une action collective rendue publique mardi visant plus de 80 membres du diocèse de Québec.

• À lire aussi: Le cardinal Ouellet visé par des allégations d'agression sexuelle

Suzanne Tremblay, porte parole de l’Association des jeunes victimes de l’Église dit qu'elle et d'autres victimes «savaient que ça allait sortir». 

«On se connait toutes entre victimes, et on sait qui sont les prochains noms à sortir, parce que les recours collectifs se préparent», explique Mme Tremblay.

C'est dans des documents déposés dans le cadre d’une action collective visant le Diocèse de Québec et qui regroupe jusqu’à présent 101 victimes ayant dénoncé avoir été agressées par environ 88 prêtres ou personne du diocèse que se retrouve notamment le nom de Marc Ouellet. 

Photo AFP
Photo AFP

«Tous les membres de l’église catholique de près ou de loin ont été complices», explique Mme Tremblay. «Au moins 90% des prêtres catholiques de l’église ont commis des atrocités.» 

Madame Tremblay dit ne pas être surprise par cette annonce, mais se désole tout de même pour la victime. 

«Quand tu dénonces et que tu te fais entendre, ça t’aide beaucoup», dit Mme Tremblay. «On en guéri pas, mais il faut apprendre à vivre avec.»

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Écoutez Suzanne Tremblay, porte-parole de l’Association des Jeunes Victimes de l’Église (AJVE) en entrevue avec Alexandre Dubé : 

De son côté, le professeur à la Faculté de théologie et de sciences religieuses de l'Université Laval, Gilles Routhier, s'est également dit peu supris par le recours collectif, mais ne s'attendait pas à y trouver le nom de Marc Ouellet. 

 « On ne s'attendait pas à voir Marc Ouellet mêlé à un recours collectif pour abus sexuels. Parce que lorsqu'il a été ici, il était défenseur d'une position en matière morale assez stricte. Alors s'il s'avérait que lui-même ait commis des abus sexuels, c'est en décalage à l'image qu'il voulait projeter », explique le professeur. 

Ce dernier croit aussi que le pape ne réagira pas tant qu'il n'y aura pas eu de condamnation de la justice civile. 

« Concernant le comportement du pape François, [quand des cas similaires se sont produits dans le passé] il y a eu une présomption d'innocence tant et aussi longtemps qu'il n'y a pas eu de reconnaissance de culpabilité », explique-t-il.

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