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«On s'en va à la dérive comme le Titanic»: des jeunes délinquants mélangés à des enfants de la DPJ dans des centres jeunesse, dénonce un agent d’intervention

Photo Chantal Poirier
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Agence QMI

2024-11-13T23:44:48Z
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Un agent d'intervention qui compte 36 ans de service au Centre jeunesse de Laval dénonce la cohabitation forcée entre des jeunes placés en protection et de jeunes délinquants dans des installations qu'il juge inadaptées.

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Lors de situations de crise, des enfants du 6 à 12 ans sont placés en protection se retrouvent dans les mêmes espaces que des jeunes qui ont commis des délits, a affirmé Michel Longpré mercredi dans une entrevue sur les ondes de QUB radio au 99,5 FM Montréal.

«On est rendu à 27 enfants de 6-12 ans dans un milieu qui accueille des jeunes, qui sont des jeunes contrevenants, des jeunes en protection de la jeunesse, mais on les mélange tous ensemble quand il arrive des problématiques au niveau retrait», explique-t-il.

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Infrastructures désuètes

Le centre jeunesse Cartier, construit en 1971, n'a pratiquement pas été rénové, souligne M. Longpré.

«On a les mêmes robinets qu'en 1971. Il y a des toilettes qui n'ont pas changé», précise-t-il.

L'agent d'intervention déplore le manque d'infrastructures adaptées.

«Moi, personnellement, prendre un enfant de 6 ans, là, parce qu'il ne va pas bien, ou parce qu'il est en crise, puis le mettre dans une chambre, 6 par 6, puis il dit, ben reste là, puis respecte ton espace de vie, je ne pense pas que ça a la bonne place pour les mettre», affirme-t-il.

Les mesures d'isolement, de retrait et de contention auraient explosé « de façon exponentielle » entre 2021 et 2023, particulièrement chez les 6-12 ans, selon lui.

Personnel épuisé

M. Longpré rapporte qu'un travailleur social lui a récemment confié gérer 28 dossiers, alors que la norme devrait être de 18 ou 19.

«Le personnel est épuisé, le personnel pleure beaucoup sur des situations où ce qu'ils disent, je n'ai pas de moyen, je n'ai rien pour pouvoir les aider», témoigne-t-il.

L'agent d'intervention affirme avoir envoyé une lettre au ministre Lionel Carmant pour l'alerter de la situation, mais serait toujours en attente d'une réponse.

*Ce texte, généré avec l’aide de l’intelligence artificielle, a été revu et validé par notre équipe à partir d’une entrevue réalisée à QUB.

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