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On revient sur 4 cas marquants impliquant Claude Poirier, le «vrai négociateur»

Photo Agence QMI, JOËL LEMAY
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Photo portrait de Andrea Lubeck

Andrea Lubeck

2024-12-12T17:57:02Z
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Le journaliste judiciaire Claude Poirier, aujourd’hui âgé de 86 ans, se dévoile à Paul Arcand dans le documentaire Poirier, le testament, qui sera diffusé sur la chaîne Témoin le 10 janvier prochain. Retour sur quatre cas qui ont marqué la carrière du «vrai négociateur».

Hold-up dans une caisse populaire

En août 1960, Claude Poirier se rend dans une caisse populaire de Montréal-Nord pour payer une contravention. Lorsqu'il arrive, un hold-up est en cours. Il entend des coups de feu et voit deux hommes cagoulés monter dans une voiture, relate-t-il dans sa biographie Sur la corde raide, publiée en 2007.

Après l’arrivée des policiers, il se précipite à la cabine téléphonique la plus près pour rapporter la nouvelle à l’antenne de la radio CJMS, qui tenait le concours «La meilleure nouvelle». C’est Claude Poirier qui a remporté le concours cette semaine-là.

Claude Poirier (au centre) en 1977
Claude Poirier (au centre) en 1977 Photo d'archives Journal de Montréal

Cet événement, lors duquel il affirme avoir rencontré des sources policières qui lui ont fourni des informations durant de nombreuses années, a servi de fer de lance à sa carrière journalistique.

Il cumule aujourd’hui près de 65 ans de carrière à la radio, à la télévision et dans le défunt magazine Allô Police.

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Prise d’otage à Pinel

Si on surnomme le journaliste «le vrai négociateur», c’est qu’il a été appelé à intervenir pas moins de 55 fois lors de prises d’otages et d’enlèvements.

Sa première, «la plus traumatisante de toutes», s’est déroulée en 1973, à l’Institut Philippe-Pinel.

Photo d'archives, Chantal Poirier
Photo d'archives, Chantal Poirier

Normand Champagne, condamné pour un meurtre, assassine sauvagement en prison un homme qui avait tué quatre jeunes garçons et agressé une vingtaine d'autres. En pleine crise, il prend en otage trois employés de la prison et demande à voir Claude Poirier après l’avoir aperçu à la télévision.

Le journaliste se rend alors à l’institut, parvient à faire libérer les otages, permet au «psychopathe» de faire une déclaration à la radio sur les conditions de détention et de le faire sortir de prison durant 11 heures.

Champagne finit par se rendre aux policiers «sans qu’il n’y ait d’effusion de sang», raconte-t-il dans sa biographie.

Des liens avec Maurice «Mom» Boucher

La réputation du journaliste judiciaire s’est bâtie grâce à ses reportages sur le terrain, mais aussi aux contacts qu’il a pu établir «des deux côtés de la clôture».

Il est l’un des rares qui ont pu entretenir des liens avec des motards hauts placés au Québec, dont Maurice «Mom» Boucher.

Ces contacts lui ont valu des invitations à plusieurs événements liés aux Hells Angels.

Par exemple, le photographe Michel Tremblay et lui ont été les seuls membres des médias à pouvoir assister aux funérailles de membres importants des motards.

La paire était également présente lors du mariage de René «Balloune» Charlebois, l’un des bras droits de Mom Boucher, en 2000. C’est le célèbre mariage où Jean-Pierre Ferland et Ginette Reno ont chanté. Claude Poirier a été le premier à publier le scoop sur leur prestation dans Allô Police.

Impliqué dans l’affaire Cédrika Provencher

À peine quelques heures après la disparition de Cédrika Provencher, en 2007, Claude Poirier s'implique dans l'affaire à la demande des parents.

Durant quatre mois et demi, il garde sur lui un cellulaire afin de recevoir les appels de témoins potentiels, a-t-il indiqué dans une entrevue accordée à TVA Nouvelles en 2017, à l’occasion du dixième anniversaire de la disparition qui a marqué le Québec.

Journal de Montreal
Journal de Montreal

Il a affirmé avoir reçu des centaines d’appels, dont «90% des voyantes».

Une personne l’a toutefois appelé pour lui donner rendez-vous. Malheureusement, il a mal compris le lieu et la rencontre et la rencontre ne s'est jamais produite. S'il avait rencontré son informateur, il croit que les restes de la jeune fille auraient pu être retrouvés plus vite. 

Les ossements de Cédrika Provencher ont finalement été retrouvés en 2015 à Saint-Maurice, à une vingtaine de kilomètres de l’endroit où elle a été aperçue pour la dernière fois. Personne n’a été condamné dans cette affaire.

Le journaliste judiciaire considère cette affaire comme «un échec» pour lui.

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