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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

«On redécouvre les vertus de l’identité»: un regain d’intérêt pour la souveraineté du Québec grâce à Donald Trump?

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Agence QMI

2025-08-08T18:06:49Z
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L’intérêt des jeunes Québécois pour la souveraineté semble plus que jamais reprendre de la vigueur et Donald Trump n’est peut-être pas étranger à ce phénomène.

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Quelques semaines après un sondage Léger soulignant le nouvel engouement des 18-34 ans pour l’indépendance du Québec, un coup de sonde CROP-La Presse confirme cette tendance, avec un appui de 56% des jeunes envers le projet de souveraineté.

Sans surprise, ces données font plaisir aux élus du Parti Québécois.

«Je suis très touché. Et cette tendance, elle est réelle, elle est majeure. On a souvent dit que les jeunes ne suivent plus le mouvement indépendantiste. Qu’est-ce qu’on va dire à partir de maintenant quand c’est 56%? Donc la ferveur commence là et elle monte. [...] Alors, surveillez les prochains mois, tout est possible. On y croit», a déclaré le député péquiste Pascal Bérubé.

Jeudi, le candidat péquiste dans Arthabaska, Alex Boissonneault, a déclaré, lors du débat avec ses adversaires présenté à LCN, qu’il y avait «une discussion à avoir sur le référendum et sur la souveraineté», ce qui a suscité des attaques de la part de ses adversaires.

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Vendredi, Paul St-Pierre Plamondon a tenté de corriger le tir.

«Ce que monsieur Boissonneault a dit et que j’ai répété au moins 20 fois, c’est qu’il y aura des discussions sur le moment de consulter les Québécois dans une fenêtre de 4 ans. Là, on parle de 2027 à 2030. Et ce qu’il a dit hier que je vais vous répéter, c’est que dans l’élection partielle, dans le cadre d’une élection partielle, les gens à juste titre, quand on est allé en porte-à-porte – et Dieu sait si j’en ai fait –, ils nous parlent d’une représentation sérieuse, solide et digne», a affirmé le chef du Parti Québécois, Paul St-Pierre Plamondon.

«Il a dit pire que ça. Il a dit qu’il y a des discussions à avoir sur le référendum et sur la souveraineté. On pensait que le Parti Québécois n’avait pas de discussion à avoir, qu’il proposait un référendum sur la souveraineté dès qu’ils se font élire. Donc là, aujourd’hui, on veut savoir qui dit vrai», a pour sa part mentionné le chef du Parti conservateur du Québec et candidat dans Arthabaska, Éric Duhaime.

Un effet Trump?

Pour Antoine Robitaille, les politiques de Donald Trump peuvent expliquer en partie ce regain d’intérêt pour la souveraineté chez les jeunes.

«Dans la nouvelle donne trumpiste, j’ai l’impression qu’on redécouvre les vertus de l’identité. Jadis, on était dans un monde qui aspirait à devenir sans frontières. Puis, les jeunes, leur avenir, ils le voyaient là: une espèce de possibilité de se promener partout dans le monde, puis d’être, grâce aux réseaux sociaux, à la fois un peu américains, un peu européens, et tout ça. Mais ce que crée la donne trumpiste, je pense, c’est que ça nous ramène à l’identité. Ça l’a fait au Canada et ça l’a créé aussi au Québec», a soutenu le chroniqueur lors du segment «Ça fait débat!», vendredi.

Pour Rodolphe Husny, c’est à Paul St-Pierre Plamondon qu’il faut donner le crédit pour ce regain de popularité du projet de souveraineté du Québec.

«Il a fait tout un travail quand même de pédagogie depuis qu’il est là. Souvenez-vous qu’il y en a beaucoup de cette génération qui ne se souviennent pas du référendum de 1995 et, tout doucement, il est en train de les éduquer ou en tout cas [de] faire de la pédagogie», indique le chroniqueur.

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