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L'article provient de Le Journal de Montréal
Affaires

On pourra finalement acheter du papier à rouler d’ici à la SQDC

Les portes de la société d’État s’ouvrent enfin pour deux entrepreneurs québécois

Les frères Jérôme et Renaud Lessard Ste-Marie ont reçu vendredi les 100 000 paquets de papier à rouler qu’ils peuvent maintenant vendre à la SQDC, une étape importante dans la vie de leur jeune entreprise, KEB papier.
Les frères Jérôme et Renaud Lessard Ste-Marie ont reçu vendredi les 100 000 paquets de papier à rouler qu’ils peuvent maintenant vendre à la SQDC, une étape importante dans la vie de leur jeune entreprise, KEB papier. Photo Julien McEvoy
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Photo portrait de Julien McEvoy

Julien McEvoy

2022-07-25T04:00:00Z
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Près de quatre ans après sa naissance, la Société québécoise du cannabis (SQDC) va bientôt commencer à vendre du KEB, le seul papier à rouler local du Québec. 

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«On a lancé KEB il y a 30 mois avec l’équivalent de la valeur d’un char usagé. C’est un grand moment pour nous, ça prouve que notre démarche fonctionne», lance Renaud Lessard Ste-Marie, l’artiste-cinéaste du duo. 

Avec son frère Jérôme, qui est PDG de la jeune entreprise, ils ont maintenant l’occasion de vivre du fruit de leur labeur, si tout se passe bien. 

Au moment du passage du Journal chez Jérôme, vendredi dernier, les deux entrepreneurs étaient en train de recevoir leur commande de 100 000 paquets de 32 feuilles destinés à la SQDC. 

C’est l’équivalent de toutes leurs commandes des deux dernières années. Ces 100 000 paquets seront maintenant envoyés dans chacune des 90 succursales afin de commencer la vente dans deux semaines. 

Bientôt produit au Québec?

L’objectif est de les écouler en trois mois, de sorte que les ventes annuelles visées sont de 400 000 paquets par année. À 1,99 $ l’unité, on parle de ventes annuelles de près de 800 000 $. 

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Pour l’instant, KEB fabrique son papier bio et végane en France. L’objectif est, et a toujours été, de le fabriquer ici. 

«Deux municipalités nous ont déjà contactés pour relancer une usine à papier. On veut vraiment produire au Québec, et la SQDC va nous amener la masse critique pour le faire», avance Renaud. 

Ce sera grâce aux ventes, disent-ils, car les banques et les institutions se sont montrées frileuses à financer une entreprise liée de loin au cannabis.

«On a été refusé à la Banque de développement du Canada et à PME Montréal. On a dû se battre avec Desjardins pour qu’ils nous accordent la marge de crédit nécessaire», raconte Jérôme. 

Ils ont finalement convaincu Desjardins, qui avait refusé une première fois de les financer, en insistant sur le fait que c’est l’institution de Lévis qui s’occupe de la gestion financière de la SQDC. 

«On a juste hâte d’entrer à la SQDC, KEB va devenir une vraie business, on va pouvoir en vivre et même peut-être se payer un employé», jubile Jérôme. 

Bientôt d’autres produits

Les deux frères ne manquent pas d’ambition. Ils ont déjà d’autres produits en tête, comme un plateau en noyer du Saint-Laurent ou des cendriers en verre recyclé. 

«On est là grâce à notre communauté, les rouleurs et les rouleuses qui ont acheté nos produits en ligne, alors que ce n’est pas commun de le faire», insiste Renaud.

Tout ça pour dire qu’ils sont à l’écoute des besoins de leurs clients. Franchir les portes de la SQDC était névralgique, et franchement ça allait de soi, mais ce n’est qu’une première étape vers de plus grandes choses. 

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