«On ne peut pas juste tirer la plogue»: l'employeur ne peut pas mettre fin au télétravail sans consulter ses employés, selon Québec solidaire

Marie-Anne Audet
Les employeurs ne devraient pas à eux seuls décider d’imposer un retour au bureau en présentiel sans consulter leurs employés, plaide Alexandre Leduc, porte-parole en matière de travail chez Québec solidaire (QS).
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La formation politique de gauche déposera un projet de loi jeudi visant à faire du télétravail un droit pour les travailleurs qui peuvent se le permettre.
«On pense que ça ne peut pas juste être “Non, non, moi ça ne me tente plus le télétravail, c’est fini, on tire la plogue.” C’est un petit peu trop sec, et ça peut générer des conflits, des déceptions», a soutenu M. Leduc au micro de Mario Dumont à QUB radio et télé, jeudi.
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Plusieurs employés ont indiqué se sentir plus heureux, plus à l’aise et plus performants grâce au télétravail, a rapporté le député d’Hochelaga.
Alexandre Leduc croit donc qu’il devrait y avoir une discussion et une entente entre l’employeur et les employés avant qu’un retour au travail en présentiel soit imposé.
«On ne cherche pas la chicane, bien sûr, on cherche des consensus, mais en cas de mésentente, en cas d’incapacité de trouver un compromis, il y a la CNESST qui existe, qui a des compétences, qui a des arbitres, qui a des inspecteurs qui pourraient trancher dans un cas X ou Y, si le télétravail est possible ou pas pour la personne qui le réclame», a-t-il expliqué.
Enjeux de productivité
Si certains employeurs se plaignent d’enjeux de productivité en raison du travail à distance, M. Leduc estime que ces problèmes peuvent facilement se régler avec les outils qui ont déjà été mis en place au sein des entreprises.
«C’est quand même difficile à démontrer, je ne sais pas comment il fait pour savoir, l’employeur, qu’il y a eu combien de brassées de lavage, puis de muffins de cuits», a lancé l’élu, à la blague.
«S’il y a un problème de productivité avec un employé particulier, j’espère que l’employeur va le traiter, va s’asseoir avec l’employé, lui mettre des marqueurs de performance, va faire des suivis, mais après ça, [il ne faut pas] commencé à tomber non plus dans l’extrême surveillance», a-t-il poursuivi.
Écoutez l'entrevue complète dans la vidéo ci-dessus