«J’avais l’impression que la maison allait s’écrouler»: des Québécois qui ont vécu le séisme au Maroc témoignent

Camille Payant
Plus de mille personnes ont péri dans un puissant séisme qui a frappé le Maroc vendredi soir, provoquant d’énormes dégâts et semant la panique à Marrakech et dans plusieurs autres villes, comme en témoignent des Québécois sur place.
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«Vers 23h00, tout s’est mis à trembler. Il y avait plein de petits bouts de plafond et de murs qui nous tombaient sur la tête», raconte Geneviève Lussier.
La Sherbrookoise en voyage au Maroc se trouvait à Marrakech, destination très prisée des touristes, depuis seulement quelques heures lorsque le tremblement de terre est survenu.
Le Centre marocain pour la recherche scientifique et technique (CNRST) a mesuré la magnitude du séisme à 7, précisant que l’épicentre de la secousse se situait dans la province d’Al-Haouz, au sud-ouest de la ville de Marrakech.
«Il y avait plein de gens qui couraient dans les rues. Au coin de notre ruelle, il y a un mur qui s’est effondré», illustre Mme Lussier.
Son hôtel était situé dans la médina, un secteur de la ville particulièrement touché par le séisme.

Natalia, qui habite Marrakech depuis un an, s’est également fait réveiller par les secousses.
«Je ne réalisais pas ce qui était en train de se passer, je me demandais si j’étais encore en train de rêver. J’avais l’impression que la maison allait s’écrouler sur nous, vraiment tout bougeait», explique-t-elle au Journal.

La femme originaire de Montréal, qui a préféré taire son nom de famille pour des raisons personnelles, a précisé que leur villa a toutefois été relativement épargnée.
Selon le plus récent bilan du ministère marocain de l’Intérieur, le séisme a fait 1037 morts et 1204 blessés, dont 721 sont dans un état critique.

Plus de la moitié des morts (542) ont été recensées à Al-Haouz, épicentre du séisme et à Taroudant (321) plus au sud, deux zones rurales montagneuses au cœur du Haut Atlas.
«Les opérations de sauvetage se poursuivent et se déroulent dans des bonnes conditions», selon le ministère de l’Intérieur.
Il s’agit du plus puissant séisme à frapper le royaume à ce jour.
Secousses à des centaines de kilomètres
Kamal Brahma, qui a déménagé à Casablanca il y a quelques années pour être au chevet de ses parents, a également ressenti le tremblement de terre vendredi soir.
«Le moment le plus fort était à 23h11. On a senti de fortes secousses», mentionne l’homme originaire de Montréal.
M. Brahma se rendra dans les prochains jours à Marrakech, durement touchée par le tremblement de terre.
«Je devais déjà aller rendre visite à un ami. Ce sera une bonne occasion pour voir si je peux me porter volontaire pour aider», explique-t-il.
Le centre régional de transfusion sanguine à Marrakech a notamment appelé les habitants à se rendre dans ses locaux pour donner leur sang pour les blessés.
«J’ai trouvé les Marocains très résilients. Aujourd’hui, la vie reprenait son cours à Marrakech. Les gens nettoyaient, essayaient de trouver des solutions», soutient Mme Lussier.
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