«Nous sommes proches du mur»: Régine Laurent dans une opération dernière chance à Santé Québec
TVA Nouvelles
Régine Laurent, ancienne collaboratrice à l’émission «Le Bilan», a décidé de troquer son idée de retraite pour un poste au conseil d’administration de Santé Canada dans le but d’aider les personnes sur le terrain à offrir l’accessibilité aux soins que méritent les Québécois.
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«Dans la vie je me dis, c’est des choix. J’aurais pu rester au bord de la route et puis critiquer, mais je me suis dit que peut-être au sein d’une équipe [je pourrais] apporter ma connaissance un peu du terrain, de la culture syndicale. Au moins, je serai bien avec moi-même, j’aurai essayé de contribuer», a-t-elle expliqué dans une entrevue spéciale diffusée à l’émission «Le Bilan».
Mme Laurent sera responsable de la planification stratégique au niveau des Ressources Humaines, un domaine oublié des gouvernements, selon elle.
«Je n'ai jamais entendu une planification pour ce qui est du monde dont on a besoin pour soigner, pour être dans les labos, je n’ai jamais entendu ça, mais partout ailleurs on planifie, mais pourquoi on ne peut pas planifier nos besoins dans le réseau et faire les démarches pour y arriver? On ne peut pas revivre un autre drame», a-t-elle poursuivi.
Malgré son désir de faire avancer les choses, l’ancienne présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ) a toutefois refusé de travailler à temps plein, pour ainsi pouvoir assurer son rôle de grand-mère.
«Je sais très bien ce que ça veut dire la mise en place de cette affaire-là; tout le monde qui vont être à temps plein vont travailler 80 heures par semaine pour les trois prochaines années. Moi, c’est non, j’ai déjà donné», a-t-elle assuré.
Opération de la dernière chance
Pour l’infirmière, ce projet doit réussir.
«Je ne veux même pas imaginer qu’on puisse rater ça. Au Québec, la population, on est des pacifistes, mais à un moment donné, ils vont hurler, avec raison! On a de l’argent, on a du monde compétent, on a la technologie, on a tout ce qui faut pour que ça marche», a-t-elle clamé. «Pour moi, c’est comme la dernière chance [...] parce que si ça ça réussit pas, où est-ce qu’on s’en va?» a-t-elle ajouté.
Régine Laurent espère un changement dans la considération des personnes œuvrant sur le terrain tout comme dans l’accessibilité aux soins des personnes dans le besoin.
«Nous sommes proches du mur, il faut que ça marche [...] on est en 2024, on ne peut pas penser encore comme en 2008», a-t-elle clamé.