Le début d’une sixième vague au Québec
Les mesures sanitaires plus souples y auraient contribué

Marie-Pier Roy
L’assouplissement des mesures sanitaires au Québec a contribué à la récente augmentation de cas de COVID au Québec, et cette recrudescence était inévitable.
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C’est ce qu’estime Benoit Barbeau, professeur au Département de sciences biologiques de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et expert en virologie. Selon lui, l’augmentation de cas s’explique aussi par la transmissibilité accrue du sous-variant BA.2.
« On doit apprendre à vivre avec le virus, avec ses variants et ses sous-variants. On augmente les contacts, donc les chances de transmission sont plus élevées », souligne-t-il.
Selon les plus récentes données de l’Institut national de santé publique du Québec, la province a connu vendredi une hausse de 2203 cas. Il y a deux semaines, le nombre de nouveaux cas quotidiens se situait sous la barre des 1400.
« On ne devait pas penser que la cinquième vague était la dernière. Même si nous sommes maintenant dans une sixième vague, je ne crois pas qu’elle soit au même niveau que la cinquième », tempère l’expert.
Il estime que les Québécois doivent rester optimistes grâce à « l’immunité résiduelle dans la population après Omicron et la couverture vaccinale ».
Méthode plus agressive
Selon lui, il devrait y avoir davantage d’efforts pour augmenter les tests PCR et une plus grande offre de sites de dépistage.
« Il faut être plus proactifs au niveau des cas d’infection. Le gouvernement du Québec devrait être plus agressif pour essayer d’avoir une meilleure compréhension de la situation épidémiologique », affirme M. Barbeau.
Pour ce qui est de la quatrième dose, elle serait importante avant tout pour les personnes vulnérables à une infection.
« Au niveau de la population générale, on ne peut pas penser à recevoir une dose de vaccin additionnelle tous les 3-4 mois, d’autant plus que ce vaccin-là, il est à l’image du virus original », dit-il.