«On dirait que les passagers sont devenus fous», dit une agente de bord

Altercations physiques, valises, objets et crachats... Les passagers, visiblement exaspérés par la crise dans les aéroports du Canada, déversent leur frustration sur les employés des compagnies aériennes. 

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«Ça nous draine mentalement. C’est vrai qu’il ne faut pas prendre les choses personnellement, mais c’est très dur», a confié une agente de bord, qui déplore le comportement des voyageurs.

Les passagers s’en prennent au matériel des employés, les lancent au sol, essaient de leur jeter des bagages, a-t-elle expliqué, à l'aéroport Pierre-Elliott Trudeau.

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Cette même employée a avoué n’avoir jamais observé une telle atmosphère en 10 ans de carrière. «On dirait que les passagers sont devenus fous», aurait-elle dit à une journaliste de LCN. 

Un autre agent de bord, travaillant à Montréal-Trudeau depuis deux mois, raconte que son collègue s'est fait insulter par un voyageur, car il a perdu sa poussette.

«Comme on manque de personnel, on vient d'engager des nouveaux. Des fois, ils ne savent pas où sont les affaires. On se fait dire "Mais criss de tarla, comment tu sais pas ça! Tu travailles pour rien!"», a-t-il dit. 

En raison de ces conditions, la relève ne reste pas, en plus du manque de main-d'oeuvre. Le problème s'étend d'ailleurs sur l'ensemble du Canada, mais il serait pire à Toronto et à Montréal.

«Par exemple, moi, hier soir, je suis descendu sur la rampe pour aller voir ce qui se passait avec nos soutes à bagages, puis le pauvre employé était là tout seul. Il avait 160 bagages à embarquer tout seul. Donc, il faut vraiment être patient», a détaillé Dominic Daoust, pilote de ligne et commandant de bord.

«Ce n'est pas le temps d'arriver avec 11,12,13 bagages. (...) Et, c'est juste de faire attention, puis de ne pas être agressif parce que nous, ça nous aide pas», a rappelé l'agente de bord.