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L'article provient de Le Journal de Montréal
Opinions

On devrait interdire les gazons artificiels!

Photo Adobe Stock
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Émilise Lessard-Therrien

2025-06-10T23:00:00Z
2025-06-11T04:00:00Z
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Sur le bord de la maison, nous avons la chance d’avoir des arbres immenses. Des parasols de feuillage généreux qui jettent de l’ombre rafraîchissante en abondance. On s’y retrouve pour pique-niquer et cinq à septer. Avec les enfants, on y étend des couvertures moelleuses pour lire des histoires.

Dans nos étés de plus en plus chauds, ces arbres ont pris une valeur inestimable.

Pas juste esthétique

Du coup, j’ai développé une véritable obsession pour le verdissement. Chaque coin de pelouse dénué d’arbres m’apparaît comme le plus grand gaspillage. Outre mon petit bien-être personnel que j’expérimente chaque fois que je me prélasse sous mes arbres, les avantages d’avoir de la végétation dans nos milieux de vie sont nombreux et documentés depuis longtemps. Ça rafraîchit l’air ambiant, atténue la pollution de l’air, favorise le transport actif, etc.

De l’artificiel comme aménagement paysager

Pourtant, la pelouse synthétique semble avoir encore la côte pour certains promoteurs immobiliers. Dérouler du green à minigolf dans le parterre de blocs tout neufs. Non mais, c’est-tu pas cheap?

Un semblant de gazon. Un beau vert tout égal qui ne nourrira personne. Où plus rien ne pourra prendre racine. Aucun bouquet de fleurs sauvages possible. Un parterre qui ne bourdonnera plus. Qui fera fuir les papillons et les merles d’Amérique.

Une cour où il n’y a plus rien dont il faut prendre soin. Juste une patch de faux.

Si on refuse d’y faire pousser de la pelouse, aucune chance qu’un arbre y voit le jour.

Enlaidir

Ces promoteurs font bien ce qu’ils veulent. Ce n’est pas de mes affaires, quoique ce n’est pas long que ça t’enlaidit un quartier. On me dira que j’ai en masse d’arbres pour me contenter chez moi. Mais je trouve ça triste quand même. Triste qu’on en vienne à délaisser à ce point ces petits bouts de nature qui nous font tant de bien.

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