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«On devrait cesser de se chicaner»: PSPP tente de séduire les Albertains pour empêcher Ottawa de «diviser pour mieux régner»

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Photo portrait de Yannick Beaudoin

Yannick Beaudoin

2025-09-12T18:16:39Z
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Le chef du Parti Québécois, Paul St-Pierre Plamondon, a conclu vendredi une mission éclair de deux jours en Alberta, où le politicien indépendantiste souhaite établir des ponts entre les deux provinces contre leur ennemi commun: le gouvernement fédéral.

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Ce dernier a multiplié les entrevues, conférences et balados afin de changer la dynamique entre le Québec et l’Alberta.

«Il ne s’écrit pas toujours des choses gentilles sur le Québec dans l’environnement médiatique en Alberta», a mentionné M. St-Pierre Plamondon en entrevue à l’émission de Benoit Dutrizac, à QUB radio et télé, diffusée simultanément sur les ondes du 99,5 FM à Montréal.

Charlie Kirk et la démocratie

La venue du chef du PQ en Alberta, un terrain considéré comme hostile pour les souverainistes québécois, survient au moment même où le meurtre de l’influenceur Charlie Kirk divise les États-Unis plus que jamais.

Paul St-Pierre Plamondon n’a pas hésité à dresser un parallèle entre ce drame et sa présence en Alberta.

«J’ai commencé ma conférence en disant: “Comprenez l’importance de tenir l’événement qu’on tient en ce moment. Je sais que vous ne serez peut-être pas d’accord avec ce que je m’apprête à dire, mais cette université sert à ce qu’on puisse débattre, réfléchir dans le respect. Et en étant là, moi et vous, on est debout pour la démocratie et ç’a un sens”», a affirmé le chef du PQ en entrevue à l’émission Le bilan, sur les ondes de LCN.

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«Si on entrevoit le débat public comme un rapport de force où les faits et la vérité ne comptent plus, c’est simplement d’écraser l’autre. C’est une menace directe pour ce que l’on connaît de la démocratie occidentale. On le voit en France, on le voit partout ailleurs, pas juste aux États-Unis», a-t-il également mentionné à l’émission de Benoit Dutrizac, à QUB radio et télé.

Intérêts communs

Ce dernier estime que cette approche a influencé positivement sa conférence, qui «a été extrêmement positive sur toute la ligne», souligne-t-il.

«Ils étaient simplement curieux et relativement surpris de ce que j’avais à dire», ajoute le politicien québécois.

Pour Paul St-Pierre Plamondon, il ne fait aucun doute que le mouvement indépendantiste albertain et celui du Québec ont plusieurs points en commun.

«On devrait cesser de se chicaner sur le fait que nos parlements ne donnent pas les mêmes réponses. Nous ne sommes pas les mêmes sociétés, on n’a pas les mêmes orientations, c’est normal. Maintenant qu’on se l’est dit, est-ce qu’on peut se parler de ce sur quoi on est d’accord et ce sur quoi on peut travailler?» demande le chef du Parti Québécois.

«On est d’accord que l’abus de pouvoir répété du fédéral dans les champs de compétences provinciaux, le fait que le fédéral gaspille notre argent et que ça pourrait être utilisé dans des choix plus utiles, des services à la population, également des constats qu’on ne collabore peut-être pas assez, mais c’est parce qu’on ne se parle pas directement et on a souvent un gouvernement superflu qui vient faire de l’interférence», ajoute-t-il.

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Capture d'écran TVA Nouvelles
Capture d'écran TVA Nouvelles

Une alliance des forces souverainistes?

Paul St-Pierre Plamondon souhaite rétablir la relation du Québec avec l’Alberta, qui s’est détériorée au fil des années.

Le discours voulant que le Québec «profite» des richesses de l’Alberta est très répandu dans cette province de l’Ouest canadien, rappelle le chef péquiste.

«On peut se poser la question: est-ce que ce n’est pas dans l’intérêt du Canada et de ceux qui sont fédéralistes en Alberta de diviser pour mieux régner et de maintenir ce genre d’exagération de ce que l’Alberta envoie au Québec, puis d’accusations? Puis là, le Québec réplique, mais ce n’est pas dans l’intérêt de personne, à mon avis. Donc, c’est pour ça que je suis là», résume-t-il.

Le leader du Parti Québécois soutient qu’un Québec indépendant collaborerait étroitement avec les provinces canadiennes.

«C’est possible que l’Alberta fasse son indépendance avant la nôtre. Regardez les chiffres, regardez la vigueur du mouvement. On ne le sait pas, parce que c’est ça, parce qu’en politique publique, en politique, ça prend la modestie de savoir qu’on ne le sait pas. Et dans un tel cas, il faut s’intéresser aux fondamentaux. Les fondamentaux de la mouvance de l’Alberta pour l’indépendance, c’est qu’ils sont complètement épuisés d’un gouvernement fédéral qui se mêle de ce qui ne le regarde pas, qui trouve n’importe quoi pour justifier son existence à travers du gaspillage», argumente-t-il.

Pour voir l’entrevue complète, visionnez la vidéo ci-haut.

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