«On a tous entendu des histoires du genre» –Tyler Johnson
Le joueur des Blackhawks de Chicago reconnaît que les initiations peuvent aller trop loin

Mylène Richard
L’attaquant des Blackhawks de Chicago Tyler Johnson n’a jamais vécu d’abus lors d’initiations, mais il est conscient que des débordements ont déjà eu lieu.
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« On a tous entendu des histoires du genre, mais je n’ai jamais eu à gérer ça, a-t-il mentionné aux médias, quelques heures avant d’affronter le Canadien. Il n’y a juste pas de place pour le harcèlement. »
Johnson se souvient que les recrues devaient transporter l’équipement de leurs coéquipiers ou de l’eau, rien d’humiliant.
« Quand tu forces quelqu’un à faire quelque chose qu’il ne veut pas, c’est là que tu as un problème », a soutenu l’ancien des Chiefs de Spokane, dans la Ligue de hockey junior de l’Ouest.
Quand le défenseur Connor Murphy a lu les témoignages d’anciens hockeyeurs ayant vécu des abus, allant jusqu’à des agressions sexuelles lors d’initiations, il a été troublé.
« C’est triste d’entendre que des gars ont vécu ça. C’est un traumatisme qui peut te suivre pendant toute une vie. J’espère qu’il y a des précautions aujourd’hui et que les équipes prennent ça au sérieux. Ce sont des enfants, des adolescents. Ce sont des choses qui ne devraient jamais arriver, qui ne devraient pas être cachées et ressortir des années plus tard », a indiqué le numéro 5 des Blackhawks.
Chanter et apporter de l’eau
De son côté, l’entraîneur-chef des Hawks, Luke Richardson, n’a rien vécu de dégradant lorsqu’il était un jeune athlète, notamment avec les Petes de Peterborough, dans la Ligue junior de l’Ontario.
« Nous avions du plaisir. Nous devions nous lever sur la table au dîner à l’école et chanter des chansons de McDonald’s... Des trucs drôles, a raconté l’ex-instructeur chez le Canadien. Notre équipe gardait le contrôle. Nous avions de bonnes personnes au sein de notre organisation. Nous pouvions faire les clowns, mais nous restions sur le bon chemin. »
« J’étais un jeune garçon, je ne vivais plus à la maison, mais j’avais la chance de jouer à l’intérieur d’une équipe au sein de laquelle il y avait une culture saine, a ajouté Richardson. Tu dois contrôler les actions des jeunes. Tu peux créer des traumatismes si tu dépasses les limites. Je sais que les ligues dans le junior ont un meilleur contrôle aujourd’hui. Les jeunes ont besoin de jouer dans un environnement sécuritaire. »
– Avec la collaboration de Jean-François Chaumont