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L'article provient de TVA Sports
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On a tenté de comprendre pourquoi les Knights de London sont aussi bons chaque année

DIDIER DEBUSSCHERE/JOURNAL DE QUEBEC
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Photo portrait de Kevin Dubé

Kevin Dubé

2025-05-27T19:30:00Z
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RIMOUSKI | Avouez que vous n’avez pas été surpris quand vous avez appris que les Knights de London étaient les champions de la Ligue de l’Ontario et qu’ils se dirigeaient vers une autre participation au tournoi de la Coupe Memorial.

Personne ne l’est, en fait. Les Knights sont devenus la référence en matière de hockey junior au Canada. Ils sont la seule organisation au pays qui ne semble jamais réellement touchée par les cycles du hockey junior.

Au Québec, même les plus gros marchés n’y échappent plus, que ce soit les Remparts de Québec, les Mooseheads d’Halifax ou les Wildcats de Moncton, chaque équipe se doit de passer par un long et parfois pénible processus de reconstruction dans le but d’être compétitive dans un horizon de trois à cinq ans.

Dans l’Ouest, c’est la même chose.

Puis, il y a les Knights de Dale Hunter, l’entraîneur ayant remporté le plus de victoires à la Coupe Memorial dans l’histoire du tournoi.

DIDIER DEBUSSCHERE/JOURNAL DE QUEBEC
DIDIER DEBUSSCHERE/JOURNAL DE QUEBEC

Ce dernier s’est porté acquéreur de la franchise des Knights en 2000 avec son frère, Mark, et Basil McRae. Depuis ce temps, ils ont participé à sept tournois de la Coupe Memorial, dont six comme champions de l’OHL, l’autre étant le tournoi de 2014 lors duquel ils ont agi à titre d’équipe hôtesse.

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Et au fil de ces années, ils ont vu d’innombrables futures vedettes de la LNH passer par leur programme: de Patrick Kane à Corey Perry en passant par Matthew Tkachuk et Mitch Marner.

Souvent imité, jamais égalé

Certes, à une certaine époque, les moyens financiers des Knights – comme de tous les autres gros marchés canadiens – offraient un avantage clair à l’organisation.

Mais les réglementations ne permettant plus «d’acheter» des joueurs.

DIDIER DEBUSSCHERE/JOURNAL DE QUEBEC
DIDIER DEBUSSCHERE/JOURNAL DE QUEBEC

L’organisation est maintenant devenue un exemple pancanadien de recrutement et de développement. Le directeur général, Mark Hunter, est probablement l’un des meilleurs dépisteurs juniors au pays, lui qui a notamment été responsable du recrutement chez les Maple Leafs de Toronto pendant quatre ans.

On n’a d’ailleurs qu’à se tourner vers le repêchage de 2021 de l’OHL pour comprendre pourquoi les Knights sont encore une fois dominants. Après avoir réclamé Denver Barkey, qui est maintenant leur capitaine, en première ronde, 16e au total, ils ont choisi Easton Cowan et Oliver Bonk avec les choix 25 et 26 de la deuxième ronde. Les deux sont devenus des choix de premier tour dans la LNH.

«Je pense que ce que nous avons et que certains programmes n’ont pas, c’est de la constance. Nous avons le même entraîneur et le même personnel de gestion depuis toujours. C’est important. On travaille tous ensemble et les gars voient ça, ce qui fait qu’ils travaillent aussi ensemble. C’est ça, bâtir une culture. Quand tu changes d’entraîneur tous les ans, tu ne peux pas faire ça», estime Mark Hunter.

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Une réputation faite

Oui, il y a le repêchage, mais les succès des Knights au cours des 25 dernières années font en sorte qu’ils sont parvenus à bâtir une crédibilité et une réputation qui sont devenues un avantage non négligeable quand le temps est venu de convaincre un joueur.

Inévitablement, quand c’est Dale ou Mark Hunter qui appelle pour tenter de convaincre un joueur, gageons que l’oreille est plus attentive que si c’était un autre dirigeant de hockey dont la feuille de route est moins garnie.

«Ça aide, je mentirais de dire le contraire. Nous avons développé plusieurs joueurs de la LNH. Les jeunes voient qu’ils peuvent être meilleurs ici, donc les jeunes veulent venir.»

Un bon exemple: Sam Dickinson. Repêché au quatrième rang par les Ice Dogs de Niagara en 2022, il a refusé de se joindre à cette organisation.

Résultat: les Knights ont offert un pactole de choix de repêchage pour en faire l’acquisition. Cette année-là, ils ont aussi repêché Sam O’Reilly en deuxième ronde. Un autre choix de premier tour dans la LNH.

«C’est l’atmosphère qui règne autour de cette organisation»

Danny Dupont a brièvement travaillé avec les Knights de London en 2014.
Danny Dupont a brièvement travaillé avec les Knights de London en 2014. MORRIS LAMONT

Le directeur général de l’Océanic de Rimouski a eu un accès privilégié aux coulisses des Knights de London. Et il a compris pourquoi ils ont autant de succès.

En 2014, Dale Hunter avait fait appel à Dupont pour agir à titre de conseiller spécial en vue du tournoi de la Coupe Memorial, que les Knights accueillaient.

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Les deux hommes se connaissaient depuis très longtemps, Dupont ayant côtoyé Hunter dès un très jeune âge dans le vestiaire des Nordiques de Québec, à l’époque où son père, André «Moose» Dupont, et Hunter évoluaient pour l’équipe.

Des étapes à franchir

«Dès que tu rentres dans cette organisation, ton niveau de confiance augmente automatiquement. Les jeunes ont confiance parce qu’ils ont des étapes à franchir avant d’être où ils veulent être. Un joueur de 16 ou 17 ans, il ne jouera pas 25 minutes par match. Ça n’arrivera pas. Ils vont passer leur temps à comprendre, évaluer et progresser pour arriver à leur summum à 18, 19 ou 20 ans.

«Mais au-delà de ça, c’est l’atmosphère qui règne autour de l’organisation, la façon dont ils sont construits et le type de joueurs qu’ils veulent dans leur organisation.»

Après l’avoir vécu de l’intérieur, Danny Dupont est revenu de London avec une idée de ce qu’il voulait implanter comme culture dans ses organisations.

«J’ai passé deux mois avec eux et ensuite tu reviens, tu prends du recul et tu te demandes: c’est quoi leurs forces? Il y a beaucoup de leur succès qui est basé sur le repêchage et sur comment ils élèvent les jeunes dans leur organisation pour les mener au maximum de leurs capacités.

«Je ne ferai pas de cachettes, il y a beaucoup de choses que j’ai mises dans mon coffre d’outils. Tu veux apprendre des meilleurs et ramasser le meilleur de tout le monde. Je suis resté en bon contact avec Mark Hunter et on a jasé pas mal cet hiver.»

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