On a essayé Leo, le nouveau service d’autopartage à Montréal qui est offert à partir de lundi, et c’est encore plus simple que Communauto
La nouvelle compagnie propose une inscription gratuite et une approbation de dossier en moins de 24 h
Louis-Philippe Messier
À Montréal, le journaliste Louis-Philippe Messier se déplace surtout à la course, son bureau dans son sac à dos, à l’affût de sujets et de gens fascinants. Il parle à tout le monde et s’intéresse à tous les milieux dans cette chronique urbaine.
Depuis la disparition des voitures d’autopartage Smart de Car2Go, Communauto n’a pas eu de concurrence à Montréal jusqu’à... Leo! Je l’ai testé pour vous.
La flotte de 600 véhicules Honda Civic et Mitsubishi RVR sera disponible officiellement le lundi 12 mai.
Officieusement, vous pouvez déjà louer une Leo si vous avez téléchargé l’application, si vous vous êtes inscrit et avez été approuvé.
À Montréal, la zone de desserte va de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve à Notre-Dame-de-Grâce et Ville-Émard, jusqu’à l’autoroute Métropolitaine au nord.
M’inscrire avec l’application a pris moins de cinq minutes.
J’ai dû photographier mon permis et dire quelques chiffres dans une vidéo pour démontrer que je ne suis pas un produit de l’IA.
Leo est une compagnie franco-québécoise qui conjugue une technologie française (Vulog) pour le système d’opération et un groupe québécois de concessionnaires de voitures (Groupe MHT).
Vitesse
Mon dossier a été approuvé en moins d’une heure vendredi matin, mais il faut dire que j’étais probablement le seul client à traiter.
«Les inscriptions seront validées en moins de 24 h», promet Anaïs Boyer-Lafrenière, la responsable des relations publiques de Leo.
Cette promesse de vitesse contraste avec Communauto qui, sur son site, parle de quatre jours ouvrables... ce qui revient presque à six jours d’attente pour une approbation par Communauto, si on ajoute une fin de semaine ou sept jours si c’est une longue fin de semaine.
Propreté
Pendant quelques semaines, la flotte flambant neuve de Leo, qui sent encore le concessionnaire, offrira un avantage olfactif comparativement à celle, plus éprouvée et usée, des 2300 véhicules en libre-service de Communauto, qui a aussi 2300 véhicules en stations.
Une fois la réservation faite, j’avais seulement 15 min pour aller jusqu’à la Mitsubishi RVR.
L’application commence par me demander de noter l’état extérieur du véhicule.
Aussitôt que la porte se déverrouille, on me demande de noter la propreté à l’intérieur.
«Ça nous permettra d’agir vite si on constate qu’une voiture est sale», commente Mme Boyer-Lafrenière.
Simplicité
Pas de petit boîtier électronique avec un voyant lumineux (typique de Communauto) dans la boîte à gants.
La clé est accrochée par un fil de fer sous le volant.
Si je veux garder l’auto après l’avoir stationnée, je dois cliquer sur «faire une pause» et les portes se verrouillent (mais la clé reste dans l’auto en raison du fil de fer).
À la fin de mon trajet, Leo me demande deux photos du véhicule que je viens de garer.
Avec des frais de base de 3,50$ (1,50$ de frais d’accès et 2$ d’assurance), le service coûte ensuite 0,43$ la minute, 14,50$ de l’heure ou 59$ pour une journée complète.
Autrement dit, c’est un peu plus cher que la plupart des Flex de Communauto (0,41$ la minute, 13,50$ de l’heure et 50$ par jour), mais c’est flambant neuf... et le service sera commode cet été ou les fins de semaine, quand les voitures en libre-service se font cruellement rares.
Ce nouveau joueur est le bienvenu!
