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L'article provient de Le Journal de Québec
Société

Omnium: une enseignante aux petits soins des supervedettes du tennis

Notre chroniqueur a visité l’espace VIP des joueurs de l’Omnium en compagnie de la responsable

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Photo portrait de Louis-Philippe  Messier

Louis-Philippe Messier

2022-08-08T04:00:00Z
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À l’intérieur de Montréal, le journaliste Louis-Philippe Messier se déplace surtout à la course, son bureau dans son sac à dos, à l’affût de sujets et de gens fascinants. Il parle à tout le monde et s’intéresse à tous les milieux dans cette chronique urbaine.


Certains joueurs de tennis ont des tempéraments de diva, mais règle générale, même les plus caractériels demeurent toujours très polis avec la cheffe de la conciergerie... car ils savent qu’il vaut mieux être dans ses bonnes grâces.

«C’est sûr qu’ils sont gentils avec moi, parce qu’ils savent que c’est moi qui ai les nananes!» rigole Sophie Clermont, 41 ans, qui s’occupe de procurer des billets de spectacles, réserver dans les meilleurs restos ou dénicher les produits rares réclamés par les athlètes de passage à Montréal.

Photo Chantal Poirier
Photo Chantal Poirier

«Ça me sort complètement de mon quotidien professionnel normal», dit cette enseignante en arts plastiques auprès d’élèves de secondaire 1 et 2 dans une école de la Rive-Sud de Montréal.

Adolescente, elle a été chasseuse de balles et elle a eu la piqûre pour cet événement.

Elle occupe maintenant un des postes les plus convoités parmi les quelque 1200 bénévoles de l’Omnium.

Les locaux VIP des joueurs sont des lieux très vivants et très bruyants pendant les premiers jours du tournoi.
Les locaux VIP des joueurs sont des lieux très vivants et très bruyants pendant les premiers jours du tournoi. Photo Chantal Poirier

Je circule avec elle dans le salon des joueurs. Durant le tournoi, celui-ci sera interdit aux journalistes: un espace de paix non médiatique pour les vedettes qui se détendent. 

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A-t-elle un chouchou?

«Rafael Nadal est courtois et il vient toujours saluer et prendre des nouvelles lorsqu’il arrive.»

La joueuse italienne Camila Giorgi est devenue la coqueluche des bénévoles avec qui elle passait son temps à jouer au backgammon en 2021. Sophie Clermont, masquée, est à droite.
La joueuse italienne Camila Giorgi est devenue la coqueluche des bénévoles avec qui elle passait son temps à jouer au backgammon en 2021. Sophie Clermont, masquée, est à droite. Photo courtoisie, Sophie Clermont

«La gagnante du tournoi de l’an dernier, Camila Giorgi, passait ses soirées à jouer au backgammon avec ses bénévoles chauffeurs, et elle est devenue notre coqueluche.»

Visage connu

Mme Clermont est là depuis 2009, alors les joueurs et les entraîneurs la reconnaissent. 

«Ça se voit qu’ils sont contents de retrouver un visage qu’ils reconnaissent.»

Photo Chantal Poirier
Photo Chantal Poirier

Aujourd’hui, lundi, c’est l’une de ses plus grosses journées.

«Normalement, lundi, mardi et mercredi, je fais plus de 12 heures.»

Au fur et à mesure des éliminations, les joueurs s’en vont, habituellement directement à Cincinnati, où a lieu le tournoi suivant.

«Moi, je m’occupe d’eux lorsqu’ils ont des demandes: une telle veut telle marque de boisson gazeuse difficile à trouver, on s’en occupe. Un tel a perdu ses lentilles cornéennes, on va lui en chercher.»

Photo Chantal Poirier
Photo Chantal Poirier

Un service hyperpopulaire auprès des tennismen professionnels? Le barbier!

«Ils sont très coquets, nos hommes!»

Comme à l’école

Il y a quelques années, lorsqu’une erreur dans la feuille d’accueil des joueurs leur a fait croire (à tort) qu’ils avaient tous des billets pour Coldplay, Mme Clermont a dû recourir à ses manières d’enseignante et organiser un tirage pour distribuer les cinq paires qu’elle avait entre les dizaines de joueurs.

«La table de ping-pong est très utilisée et ça a quelque chose d’incroyable de voir deux joueurs qui s’affrontent normalement sur de grands terrains se faire face au tennis de table... et ils sont tellement compétitifs que le ping-pong devient vite une affaire sérieuse!»

Photo Chantal Poirier
Photo Chantal Poirier

Certains joueurs trimballent leur Nintendo Switch et hurlent en affrontant les autres sur place.

«C’est souvent très bruyant et joyeux ici parce que les joueurs veulent lâcher leur fou.»

Cette ambiance ne rappelle-t-elle pas celle d’une école pendant la récréation?

«Tout à fait!» convient Mme Clermont.

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