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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

Omnium Banque Nationale: sa valise vite faite

Leylah a obtenu, jeudi, le feu vert de son médecin pour disputer le tournoi de Toronto

Leylah Fernandez au cours de son match face à Belinda Belic à la classique de Roland-Garros en mai dernier.
Leylah Fernandez au cours de son match face à Belinda Belic à la classique de Roland-Garros en mai dernier. Photo d'archives, AFP
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Photo portrait de Jessica Lapinski

Jessica Lapinski

2022-08-06T04:00:00Z
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TORONTO | Leylah Fernandez a dû patienter jusqu’à la dernière minute avant de mettre ses raquettes dans sa valise et de s’envoler vers Toronto, où la Québécoise se produira devant de nombreux partisans, mais aussi devant famille et amis. 

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La fracture de stress au pied droit que la meilleure joueuse au pays a subi à Roland-Garros a pris plus de temps que prévu à guérir. 

Fernandez devait d’abord effectuer son retour à la compétition cette semaine, à Washington, mais elle a été contrainte de se retirer de l’événement. 

« Extrêmement nerveuse »

Et ç’aurait pu être le cas à Toronto aussi. Le feu vert de son médecin, la joueuse de 19 ans ne l’a obtenu que jeudi. 

« J’étais extrêmement nerveuse chaque fois que j’avais un rendez-vous médical », a exprimé Leylah vendredi, dans une conférence de presse tenue en marge du dévoilement du tableau principal. 

« Je tentais de rester positive, mais j’avais toujours en tête ce petit doute, à savoir que j’aurais pu faire un mauvais mouvement et que cela pourrait prolonger ma période de réadaptation », a-t-elle candidement expliqué. 

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Saluant le travail de son docteur et de son physiothérapeute, la 13e favorite à Toronto a raconté qu’elle était « rapidement retournée à la maison jeudi », après avoir su qu’elle pourrait jouer devant ses partisans canadiens. 

« J’ai fait ma valise et on est partis le plus rapidement possible afin d’attraper un vol ! » a-t-elle lancé en riant. 

Hier, tout en haut de la Tour CN, où se déroulait la traditionnelle présentation du tableau, Leylah est apparue aussi souriante et fébrile qu’à son habitude. 

Les dernières semaines ont été difficiles pour la petite athlète, qui a été obligée de faire l’impasse sur Wimbledon afin de soigner son pied. 

« Je suis tellement heureuse d’être ici et de pouvoir jouer. Ma blessure est complètement guérie et j’ai vraiment hâte de pouvoir disputer ce premier match », a déclaré Fernandez. 

Face à la numéro 1 ?

Même le dévoilement de sa portion de tableau — très corsée — n’a pas fait perdre sa risette à la Lavalloise d’origine. 

Son retour à la compétition se fera face à une qualifiée, fort probablement lundi. Mais, dès le troisième tour, si elles s’y rendaient toutes les deux, Leylah pourrait croiser le fer avec la numéro 1 mondiale, la Polonaise Iga Swiatek. 

Une joueuse, doit-on rappeler, qui a connu une séquence de 37 victoires de suite plus tôt cette saison et qui est en ce moment l’incontestée reine du circuit féminin. 

Swiatek était elle aussi présente lors du dévoilement du tableau, et la Québécoise lui a lancé un petit « Hi ! » [Bonjour !] en rigolant lorsqu’elle a vu son nom apparaître lui aussi près du sien. 

Il s’agirait de leur deuxième rencontre sur la WTA, après ce match perdu 6-1 et 6-2 par Leylah à Adélaïde, en début d’année. 

Mais, après huit semaines loin de la compétition, la 14e joueuse au monde assure qu’elle ne regarde pas aussi loin pour l’instant. 

« Juste de remporter quelques victoires ici, ça me donnerait confiance, a-t-elle affirmé. Et si j’ai la chance d’affronter Iga, ce sera un bon test et j’espère que cela donnera un bon spectacle. »

Une Leylah plus patiente

L’an dernier, Fernandez avait perdu d’entrée de jeu à Montréal, contre la qualifiée britannique Harriet Dart.

La Québécoise était alors classée 70e. Il s’en est passé depuis, des choses dans sa carrière : une finale aux Internationaux des États-Unis, des victoires contre des joueuses du top 10, un deuxième titre de la WTA, une blessure sérieuse, un 14e rang mondial... 

« Je suis une joueuse différente aujourd’hui, a-t-elle reconnu. Je suis plus patiente, à cause de tout ce qui s’est passé dans ma carrière. Ça m’a aussi appris à mieux me connaître comme personne, et pas seulement comme athlète. »

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