Qu'on aime ou non la nouvelle formule, on se dirige vers un record à l'Omnium Banque Nationale
Même si la nouvelle façon de faire fait jaser


Dave Lévesque
L’Omnium Banque Nationale s’est amorcé il y a une semaine et déjà, on voit ce qui fonctionne et ce qui doit être revu avec la nouvelle formule.
Comme la plupart des tournois de niveau WTA 1000, l’OBN se déroule désormais sur douze jours dans cette formule hybride entre les tournois du Grand Chelem, qui durent deux semaines, et les tournois des autres niveaux qui se déroulent sur une semaine.
Le vernis a craqué tôt dans la semaine quand Leylah Fernandez a pesté contre l’organisation du tournoi parce qu’elle a été contrainte de jouer son match de premier tour en après-midi mardi plutôt qu’en soirée, elle qui avait remporté le titre à Washington deux jours plus tôt.
Les critiques ont évidemment fait leur chemin jusqu’aux hautes sphères de la WTA et dans les bureaux de l’organisation montréalaise.
Meilleure formule
«C’est la première année qu’on vit avec ce nouveau calendrier. J’ai déjà eu des conversations avec les gens de la WTA et les joueuses qui font partie du conseil des joueuses», a soutenu la directrice du tournoi Valérie Tétreault lors d’une conférence de presse de mi-tournoi samedi midi.
Tout le monde apprend donc à mesure que la semaine progresse et elle admet qu’il faudra trouver une façon de réaménager le calendrier un peu même si une tentative en ce sens n’a pas porté fruit.
«Il faut qu’on regarde si on a vraiment la meilleure formule où s’il y a des ajustements qui sont possibles. Pour Washington, il y a eu des discussions pour que les joueuses en finale qui ne sont pas têtes de séries au Canada aient un laissez-passer de performance afin d’accéder directement au deuxième tour. Les joueuses avaient voté contre. Ça vaudrait la peine de rouvrir cette conversation.
«De notre côté, on pourrait peut-être pousser pour que Washington présente sa finale le samedi pour laisser une journée de repos avant le début de notre tournoi.»
Vers un record
Qui dit tournoi plus long, dit aussi augmentation d’assistance même si ce n’est pas l’impression qui se dégageait des premières journées, surtout lors des séances d’après-midi. N’empêche qu’on se dirige vers un record aux guichets.
«On peut dire de manière assez officielle qu’on va battre notre record d’assistance et qu’on va dépasser les 250 000 personnes sur le site, a fièrement mentionné Valérie Tétreault. On risque de sortir le Champagne quand on sera à 250 000. C’est ce qu’on visait, mais le but est de toujours grandir et de continuer à attirer des gens. On voudra ensuite atteindre les 275 000 qui deviendront le prochain objectif.»
Le record est actuellement de 237 000 visiteurs et a été établi en 2022. Valérie Tétreault a d’ailleurs mentionné qu’il était devenu difficile pour son événement d’améliorer ses statistiques, ce que va permettre la formule allongée.
«Le but avec le nouveau format, c’était de se permettre une croissance, ce qui n’était à peu près plus possible. En 2024, c’était la première année où nous étions pratiquement à guichets fermés à toutes les séances. Avec l’ajout de six séances, ça nous donne de la place pour faire grandir l’assistance.»
On se gratte quand même un peu la tête puisque c’était complet pratiquement pour toutes les séances l’an passé et que la première salle comble de l’édition 2025 était attendue samedi soir pour le duel de huitièmes de finale entre Victoria Mboko et Coco Gauff. C’est une semaine après le début du tournoi quand même.
Bonnes Canadiennes
Un tableau avec plus de joueuses a également permis à l’organisation du tournoi de distribuer plus de laissez-passer aux joueurs d’ici.
«Il y a eu neuf Canadiennes dans le tableau principal, ça leur a donné l’opportunité d’aller chercher des points importants et quatre d’entre elles ont progressé au deuxième tour. Qui sait si Leylah avait eu un peu plus de temps de récupération, peut-être qu’elle serait encore dans le tableau», n’a pu s’empêcher de noter Valérie Tétreault.
De ces quatre joueuses qui ont passé au second tour, il y avait évidemment Eugenie Bouchard qui a semé une certaine frénésie en début de semaine. Mais c’est surtout une jeune joueuse de 18 ans originaire de Toronto qui retient l’attention. En date de samedi, Victoria Mboko était la dernière Canadienne en lice, autant chez les femmes que dans le tournoi masculin qui se tient à Toronto.
«C’est incroyable de la voir jouer, s’est exclamée Valérie Tétreault. Du moment où nous lui avons donné un laissez-passer, nous avons insisté auprès des amateurs qu’elle était à surveiller, surtout avec la saison qu’elle connaît.»