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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

Omnium Banque Nationale: jouer sur le central est un privilège, selon Marie-Ève Pelletier

Elle a goûté à plusieurs matchs sur le court central

Marie-Ève Pelletier a participé à 15 éditions de l’Omnium canadien.
Marie-Ève Pelletier a participé à 15 éditions de l’Omnium canadien. REUTERS
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Photo portrait de Dave Lévesque

Dave Lévesque

2023-08-10T20:33:45Z
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Jouer sur le court central quand on est à la maison comme Leylah Fernandez le fait cette semaine, c’est une expérience qui peut être enivrante. 

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Mais ça peut aussi être stressant et il faut apprendre à gérer la pression qui vient avec ce formidable privilège.

«Ça m’a pris du temps à prendre plaisir sur le central et j’ai vraiment trouvé ça drôle et intéressant quand Leylah a dit en entrevue qu’elle voulait arriver avec le sourire.»

C’est Marie-Ève Pelletier qui lance cette phrase. L’analyste à TVA Sports a participé quinze fois à l’Omnium canadien, où elle a pris part à plusieurs matchs sur le terrain principal. Elle sait de quoi elle parle.

Apprentissage

L’ancienne joueuse explique que jouer sur le central vient avec une courbe d’apprentissage.

«Les premières fois, j’ai eu de la misère, j’étais très stressée. Je n’avais pas le niveau de Leylah ou de Bianca [Andreescu]. Quand j’étais plus jeune, je n’étais pas classée parce que j’étais junior et j’affrontais des filles du Top 100, ça, c’était impressionnant, et en plus à la maison devant du monde.»

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Pelletier estime que se présenter sur le central avec le bon état d’esprit fait toute la différence.

«C’est important, l’état d’esprit, parce que c’est bruyant à Montréal, ça peut distraire. Mais ça nourrit aussi et tu es comme sur un nuage par moments.»

Mémorable

Pour la joueuse originaire de Québec, le plus beau souvenir remonte à 2006.

Cette fois-là, elle s’était présentée sur le terrain libérée, la tête haute et avec la volonté d’avoir du plaisir.

«Je pensais que c’était peut-être la dernière fois que j’allais jouer ici quand j’ai joué contre Na Li, qui était 20e au monde. J’arrivais d’une grosse blessure au pied et je voulais juste profiter du moment, écouter la foule et ne pas regarder au sol en entrant, et j’avais super bien joué.»

Elle fait en quelque sorte écho à Leylah Fernandez qui affirmait, après sa victoire de mardi, qu’elle voulait profiter de chaque moment. Pelletier a aussi rappelé qu’une carrière, ça passe vite, donc chaque moment compte.

«Ça m’a pris dix ans pour comprendre ça et elle comprend déjà tout. Quand tu aimes gagner, ce n’est pas la même adrénaline que tu vas retrouver en jouant aux cartes ou au ping-pong.»

Perspective

Il y a la pression qui vient avec le fait de jouer devant plus de 10 000 spectateurs sur le court central. C’est pourquoi il faut se recadrer avant d’entrer dans le tunnel qui mène au terrain.

«La perspective devient super importante, précise Pelletier. Les gens ont payé, ils veulent me voir jouer. Ça veut dire qu’ils m’apprécient, qu’ils veulent prendre pour moi. C’est quand même cool. Tu veux alors leur en donner pour leur argent.»

Elle souligne que la pression ne vient pas des gradins, mais plutôt de tout ce qu’il y a autour, comme les réseaux sociaux. Ce qu’elle retient, c’est surtout l’élan que donne un match joué devant ses partisans.

«Même si des fois je n’allais pas chercher des victoires à Montréal, c’est par après que je jouais bien, je jouais des gros matchs aux Internationaux des États-Unis parce que ça m’aidait.» 

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