[Vidéo et photos] Omnium Banque Nationale: un record d’affluence grâce à Eugenie Bouchard
Mylène Richard
Eugenie Bouchard attire encore les foules. Elle l’a prouvé, samedi après-midi, quand des milliers de spectateurs sont venus l’encourager pour son retour à Montréal, après cinq ans d’absence.
• À lire aussi: Vivre dans l’ombre de Leylah
• À lire aussi: Omnium Banque Nationale de Toronto: une première depuis longtemps pour le tennis québécois
• À lire aussi: Omnium Banque Nationale de Toronto: Félix Auger-Aliassime avait une bonne nouvelle à annoncer
«J’avais un peu oublié comment c’était de jouer devant les fans ici à Montréal, a reconnu Bouchard après sa défaite. C’est très spécial. Je ne ressens pas ça nulle part ailleurs dans le monde. À un moment dans le deuxième set, on a joué quelques bons points de suite. C’était fou, je ne m’entendais pas penser, parce que ça criait tellement fort.»
L’ancienne numéro 5 mondiale a ainsi permis à l’Omnium Banque Nationale de Montréal d’établir un record d’achalandage pour la première journée de qualifications féminines, avec 25 991 personnes qui se sont présentées au stade IGA.
En fait, tous les billets sur le court central ont été vendus. Il y avait peut-être 5000 ou 6000 personnes assises dans les gradins.
«C’est un départ canon pour notre tournoi», s’est félicitée la directrice du tournoi, Valérie Tétreault, dans un communiqué. [...] Nos chiffres en qualifications sont comparables avec l’assistance que d’autres tournois obtiennent pour leurs matchs de tableau principal.»
Une chance en or
Les partisans voulaient voir Bouchard à l’œuvre. L’occasion était belle en ce week-end de la famille: l’entrée sur le site est gratuite, quelques places sur le central le sont aussi et les autres n’avaient qu’à débourser au minimum 15$.
Avant le début du match, les gens se sont massés près du passage qu’empruntent les joueuses pour aller du vestiaire jusqu’au terrain. Ils voulaient voir de près celle qui a longtemps été l’une des coqueluches des Québécois.
La frénésie était palpable au parc Jarry. Le nom de Bouchard était sur toutes les lèvres. Des enfants, qui ne l’ont probablement jamais vue jouer, se promenaient avec des affiches sur lesquelles il était écrit «Go Eugenie».
En montagnes russes
L’appui de la foule n’a toutefois pas été suffisant pour prolonger le parcours de l’ex-finaliste à Wimbledon en 2014 à la maison.
Aujourd’hui 223e raquette de la WTA, la native de Westmount n’aura fait que passer. «Genie» a offert aux amateurs un match en trois temps, qu’elle a finalement perdu 6-1, 1-6 et 6-1 face à l’Américaine Danielle Collins, 49e mondiale. La manche la plus longue, la première, n’a duré que 29 minutes.
«Je n’étais pas prête au début, je ne m’attendais pas à ses balles qui étaient très profondes et frappées avec beaucoup de puissance, a admis Bouchard en conférence de presse. Ça m’a pris un peu de temps à m’y habituer. Au moins, je pouvais me battre et rester dans les points et même prendre le contrôle des points, ce que j’ai fait au deuxième set.»
«Je suis heureuse d’avoir réussi à changer le vent de côté au deuxième set. Mais au troisième, elle a élevé son jeu d’un cran et c’était difficile. Elle a joué à la hauteur de son classement.»
Quelques beaux flashs
La Québécoise a montré de beaux flashs au set médian, mettant plus de pression sur son adversaire et provoquant des fautes directes chez la Floridienne.
«J’étais quand même un peu déçue [après la première manche]. Je savais que je pouvais faire mieux. Je me dis que je devais courir et frapper toutes les balles. Habituellement quand je tente de frapper avec puissance, ça fonctionne», a reconnu Bouchard, qui a pris le temps de signer des autographes avec le sourire au terme de son revers, son neuvième de la saison en 18 sorties.
Mais Collins n’a plus laissé la chance à Eugenie de serrer le poing en guise de satisfaction à la manche décisive. La troisième tête de série des qualifications a converti sa première balle de match pour remporter le premier affrontement entre les deux femmes de 29 ans. Elles se connaissent tout de même pour avoir déjà fait équipe en double dans le passé.
«Je ne me sens pas à 100%, je n’ai pas joué beaucoup de matchs dernièrement. J’ai dû composer avec un problème à un genou. Considérant tout ça, je suis contente d’avoir réussi à compétitionner avec une bonne joueuse», a analysé Bouchard, qui, à défaut de jouer au tennis, profitera du temps en famille et avec ses amis, à Montréal, au cours de la prochaine semaine.
