Omnium Banque Nationale de Toronto: c'est la fin d'un beau parcours pour Milos Raonic

Jessica Lapinski
TORONTO | Le beau parcours de Milos Raonic à l'Omnium Banque Nationale a pris fin au troisième tour, jeudi. Mais le vétéran canadien aura des raisons de sourire quand il repensera à ces trois matchs disputés devant sa foule. Car il y a un an à peine, cette occasion de se produire à nouveau chez lui, à Toronto, avait sans doute des allures de mirage, après avoir passé près de 14 mois sans frapper une seule balle de tennis.
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Bien sûr, Raonic aurait préféré une victoire à ce revers de 6-3 et 6-3 aux mains de l'Américain Mackenzie McDonald, 59e mondial, face à qui, de son propre aveu, il a commis «des erreurs stupides» (32 fautes directes au total).

Contre McDonald, le puissant serveur a aussi eu maille à partir avec sa principale arme, qui n'était pas au menu jeudi et qui perdait en vélocité au fur et à mesure que la rencontre avançait.
«Missile Milos» a été limité à neuf as, loin de ses standards, et il a été coupable de six doubles fautes, dont deux sur des balles de bris à la fin du premier set et au début du second.
Encore des ambitions
Ça aussi, c'est quelque chose que l'ancien top 3, chuté au 545e rang après deux années passées à soigner des blessures, souhaite corriger pour le US Open, à la fin août.
Car oui, à 32 ans, et avec seulement trois tournois dans le corps en deux ans, Raonic semble avoir certaines aspirations pour ces Internationaux des États-Unis, sans doute inspiré par ses résultats à Toronto, où il aura notamment battu d'entrée de jeu le 10e mondial, l'Américain Frances Tiafoe.

L'Ontarien veut y aller «un match à la fois», certes. Mais, a-t-il affirmé, il estime qu'il peut «encore jouer à un très haut niveau, qui n'est pas tellement différent» d'où il se situait il y a quelques années.
«[Je me sens] revigoré pour plein de choses, a dit Raonic au sujet de ce qu'il a réussi depuis son retour. J'aime la compétition. J'aime la préparation. J'aime le défi. [...] Alors, les progrès que j'ai réalisés [au fil des matchs] me motivent vraiment.»
«Deux ans, c'est très long»
Le US Open est une chose. Mais le prochain Omnium Banque Nationale de Toronto, dans deux ans, en est une autre.
Alors, Milos, ce tournoi, était-il bel et bien l'occasion de dire adieu au public qui t'a vu grandir ou il y a-t-il une possibilité que tu sois de retour ici, un jour?
«Vous savez, deux ans, c'est très long, a répondu Raonic. J'ai été absent pendant deux ans... Ça fait réaliser à quel point les choses peuvent changer pendant ce temps.»
«[...] Et je ne connaîtrai peut-être même pas la réponse dans 12 mois. Je vais plutôt continuer à penser à court terme», a-t-il poursuivi.
Un sens à ses efforts
Mais une chose est certaine: cette dose d'amour qu'il aura reçue de ses fans, durant ces trois matchs, restera gravée dans sa mémoire.
Même si, lorsqu'il quittait le court en les saluant de la main, Raonic n'a pas vraiment vu ces spectateurs debout. Il a toutefois senti, au son, que quelque chose de spécial se produisait dans les gradins.
«C'est ce qui représente le plus pour moi, a-t-il convenu. C'est ce qui a rendu ces trois matchs le plus spéciaux et précieux. J'en suis extrêmement reconnaissant.»
«[Recevoir cet amour fait en sorte] que les hauts et les bas que j'ai connus dans les derniers mois, dans les dernières années, en auront valu la peine.»