Olivier Dion explique son retour inattendu à la comédie musicale
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Samuel Pradier
Alors qu’il travaillait sur un prochain album personnel, Olivier Dion a reçu la proposition de participer à la création d’Évangéline, la nouvelle fresque musicale qui raconte l’histoire d’amour entre Évangéline et Gabriel, sur fond de Déportation des Acadiens. Une offre qu’il ne pouvait refuser.
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Quand on lui a proposé de jouer Gabriel dans le nouveau spectacle musical Évangéline, Olivier Dion ne pensait pas replonger dans une comédie musicale après avoir participé à Don Juan l’an dernier. «Ce n’était pas du tout prévu dans mon cheminement, dans ma carrière. J’étais en studio, j’ai construit une direction artistique que j’aime beaucoup. J’étais concentré sur autre chose.»
Finalement, il a pris le temps de rencontrer le metteur en scène, Jean-Jacques Pillet, qui lui a expliqué le contexte du spectacle. «L'histoire tragique des Acadiens m'a vraiment touché. J’ai tout de suite compris que ce ne serait pas une comédie musicale comme les autres. Ce n'est pas que du divertissement; on est aussi là pour porter une histoire, celle d'un peuple qui a été arraché à ses terres. C’est aussi une histoire vécue à laquelle tout le monde peut s'identifier, parce qu’on est tous francophones et descendants d’une partie de ces gens.»
Pour travailler son rôle de Gabriel, le chanteur a puisé dans ses expériences passées. «À travers les personnages que j’ai joués en comédie musicale, je retrouve la personnalité de Gabriel. Il a le côté frondeur de d’Artagnan, que j’ai joué en France dans Les trois mousquetaires. Il est aussi revendicateur et rebelle.»
Le plaisir de la troupe
S’il a accepté la proposition, c’est aussi parce qu’Olivier Dion aime travailler en gang. «Le travail d'équipe nécessaire pour monter un spectacle est stimulant. L'esprit de gang, la création d'un show à plusieurs, j’aime ça. Tout est à faire. Ensuite, une fois sur scène, on joue un rôle, on est en costume, on s’amuse. On est dans un univers complètement à l’opposé de notre réalité, de notre quotidien. Ça crée des moments vraiment spéciaux.»
Le chanteur se souvient être allé voir, plus jeune, la comédie musicale Notre-Dame de Paris avec son père. «Je chantais déjà depuis l’âge de huit ans. Mais quand j’ai vu ce spectacle, qui mélangeait le théâtre et le chant, j'ai trouvé ça super. C’était exactement ça que je voulais faire! C’est aussi pour ça que je continue d’en faire et que je m’amuse autant.»
Des souvenirs de France
En participant à la création d’Évangéline, il s’est souvenu de son expérience parisienne avec Les trois mousquetaires. «Tout allait tellement vite que j’ai l’impression de ne pas avoir profité de chacun des moments. Quand j'essayais les costumes, par exemple, quand j'essayais de faire les tests de maquillage, ça m’a rappelé les moments où j'ai fait ça avec Les trois mousquetaires, à Paris. Avoir l'occasion de refaire le même processus pour un spectacle différent, c'est super cool.» Il l’apprécie encore mieux qu’à l’époque, car le Québec lui manquait beaucoup. «L’idée de faire carrière en France, c’est le fun. Mais faire des spectacles à la maison, c’est encore mieux. Je me rends compte que je suis bien ici, le fait de pouvoir vivre cette expérience avec des gens que je connais, c’est formidable.»
En solo
Cet automne, le chanteur sera en écriture d’un prochain album qui devrait sortir au printemps 2026. «Je veux vraiment me consacrer à la finalisation de l’écriture de l’album, et je veux aussi monter un spectacle solo. Ça fait des années que je dis que je veux le faire et que je repousse toujours. Je veux aller faire mes chansons sur scène, aller à la rencontre du public. C’est mon prochain défi.»