Offre du gouvernement fédéral aux fonctionnaires: «Vous pouvez la mettre où on pense!»
Des centaines de fonctionnaires fédéraux en grève ont manifesté à Montréal mercredi

Anouk Lebel
Des fonctionnaires fédéraux en grève ont manifesté devant les bureaux de Service Canada au centre-ville de Montréal mercredi, lors du premier jour d’un débrayage sans précédent qui affecte les services aux citoyens.
• À lire aussi: Grève des fonctionnaires: les plans de voyage de milliers de Canadiens en péril
• À lire aussi: Grève des fonctionnaires fédéraux: des services aux citoyens interrompus
« Ce qu’on souhaite, c’est une offre décente qui va permettre à nos membres de retourner travailler avec un salaire adéquat qui correspond à une qualité de vie avec l’inflation », a indiqué Roxanne Campeau, l’une des grévistes.

La spécialiste en engagement à Santé Canada était l’une des dizaines de personnes qui formaient une imposante ligne de piquetage devant le bureau de l’Agence du revenu du Canada sur le boulevard René-Lévesque.
« Respect », « Des salaires justes pour tous et toutes », « solidarité », pouvait-on lire sur les pancartes.

Des drapeaux de l’Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC) étaient visibles parmi les manifestants qui criaient en réponse aux klaxons d’encouragement des automobilistes.
Peu d’espoir d’entente
Sur l’heure du midi, le vice-président exécutif régional de l’AFPC pour le Québec, Yvon Barrière, s’est adressé à la foule.
« Y’a 250 piquets de grèves depuis 7h ce matin! Au Québec, on en a 51, on voit la force de la mobilisation », a-t-il déclaré.
« Nos 11 pénitenciers sont locked-down. Personne ne peut entrer », a-t-il ajouté, encouragé par les applaudissements et les cris des manifestants.

Il s’est montré peu confiant par rapport à l’offre proposée par le Conseil du trésor en après-midi. « Ils devaient bonifier l’offre salariale. La seule chose qu’ils ont fait, c’est permuter les chiffres et additionner un petit 500$ imposable », a-t-il détaillé aux membres qui huaient la proposition à grands cris.
« On leur a dit poliment : « vous pouvez la mettre où on pense » », a-t-il affirmé, ce qui a été suivi par un tonnerre d’applaudissements.
Vous avez des informations à nous communiquer à propos de cette histoire?
Vous avez un scoop qui pourrait intéresser nos lecteurs?
Écrivez-nous à l'adresse ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.