Noyades à la plage de Verdun: ce n’est pas dangereux si on respecte les règles, dit la Société de sauvetage

Les autorités implorent les visiteurs de la plage de Verdun de ne pas s’aventurer hors de la zone de baignade après deux noyades survenues en peu de temps au-delà de cette limite.

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Lundi et le 7 juin derniers, deux jeunes hommes sont morts en se baignant à la plage de Verdun.

Le Journal a pu confirmer qu’il s’agissait de Jean Ngouamia Mbassanenze, 27 ans, et de Zico-Kenderson Colina Escobar, 20 ans, un demandeur d’asile vénézuélien arrivé récemment au Canada (voir autre texte).

Le cabinet de la mairesse de Montréal, Valérie Plante, a indiqué mardi que ces deux décès étaient survenus alors que les victimes nageaient à l’extérieur de la zone de baignade délimitée par des bouées sur une corde.

Les décès s’accumulent

Cela porte le bilan des deux dernières années à quatre noyades à la plage de Verdun, ouverte pour la première fois en 2019.

Cette accumulation de décès pour un seul endroit est «notable», convient Raynald Hawkins, directeur de la Société de sauvetage.

«Mais si les gens se limitent à la zone de baignade, ce n’est pas dangereux. Au-delà de ça, tu vois à peine s’il y a des courants en surface, mais il y en a et c’est clair que cet élément de surprise joue un rôle [dans les noyades]», explique-t-il.

Mardi, quelques heures après le plus récent décès, de nombreux baigneurs s’aventuraient encore au-delà de cette zone sécuritaire, a constaté Le Journal sur place, forçant les sauveteurs à constamment leur crier de revenir.

À certains endroits aux abords de la plage, certains se baignaient en faisant fi de panneaux rappelant l’interdiction de se baigner hors des limites établies.

Mesures à venir?

L’Arrondissement de Verdun évalue actuellement différentes mesures qu’elle pourrait mettre en place pour prévenir d’autres noyades, selon ce qu’a confirmé mardi le cabinet de la mairesse Plante.

Raynald Hawkins croit que la sensibilisation devra «certainement» faire partie de la réflexion pour améliorer la sécurité.

«Qu’est-ce qu’on peut faire pour aviser davantage les gens d’aller se baigner dans la zone de baignade sous surveillance?» se demande M. Hawkins.

Depuis le début de l’année, 25 noyades sont survenues au Québec, soit une de plus qu’à pareille date l’an dernier.

Selon la Société de sauvetage, 35% des noyades dans la province surviennent d’ailleurs en eaux vives.