Noyade évitée à Lévis: un enfant sauvé in extremis

Jérémy Bernier et Louis Deschênes
Un jeune de 5 ans qui s’amusait dans une piscine résidentielle a été rescapé de la noyade in extremis alors qu’il était en arrêt cardio-respiratoire, samedi.
L’incident s’est produit en avant-midi, dans la cour d’une résidence située à l’angle de la route Marie-Victorin et de la rue Cayer, dans le secteur de Saint-Nicolas.
Pour une raison qu’on ignore, l’enfant aurait perdu son dispositif de flottaison, alors qu’il s’amusait avec d’autres jeunes de son âge dans la piscine. L’événement est survenu durant un moment d’inattention des parents.
« Les autres enfants ont alerté l’adulte par des cris alors que la victime se trouvait en arrêt cardiorespiratoire », explique le capitaine Julien Roy, du Service de police de la Ville de Lévis (SPVL).
C’est le parent qui a procédé aux manœuvres de réanimation qui ont permis au garçon de reprendre ses esprits et d’évacuer l’eau qu’il avait avalée.

Les services d’urgence ont tout de même été appelés sur les lieux et l’enfant a été transporté au centre hospitalier pour y être évalué. La victime ne devrait toutefois pas subir de séquelles liées à cet événement, indique le SPVL.
« Ç’aurait pu être pire, l’intervention des adultes sur place a été très rapide », insiste M. Roy.
Temps de réaction
Le directeur général de la Société de sauvetage, Raynald Hawkins rappelle que chez les enfants en bas âge le temps de réaction est très court pour éviter le pire.
« En général, c’est 15 à 20 secondes chez un enfant [...] Il respire à toutes les trois secondes, tandis que les adultes c’est en moyenne une fois toutes les cinq secondes », dit-il pour expliquer que la marge de manœuvre est mince pour un surveillant.
M. Hawkins reconnait que chaque année, le travail de prévention de la Société de sauvetage est à recommencer. D’ailleurs, il confirme que les débuts de saison sont marqués par un plus grand nombre d’accidents.
Toutefois, grâce aux messages de prévention qui sont martelés et des outils comme le concept de sauveteur désigné, plusieurs drames sont évités.

«Chaque fois qu’on rencontre une noyade mortelle, on peut dire qu’il y en a trois non-mortelles», note-t-il.
Déjà 19 décès
Selon les dernières statistiques émises par la Société de sauvetage, déjà 19 noyades ont été recensées depuis le début de l’année, comparativement à 21 décès à pareille date l’an dernier. Les 19 personnes décédées sont des adultes.
Faisant référence aux récents décès sur la rivière Saint-Charles à Québec et le ruisseau Dallaire à Baie-Comeau, Raynald Hawkins admet que ce n’est pas un début facile sur les cours d’eau.
« Plus de 75 % de toutes les noyades au Québec se produisent dans les plans d’eau naturel et 15 % en piscine, dont la majorité des piscines résidentielles puisque c’est moins de 1 % dans des lieux de baignades publics avec la présence de sauveteurs. »
En 2021, la Société de sauvetage a recensé 81 noyades, comparativement à 95 en 2020 et à 59 en 2019.
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