Noyade d’un jeune de 15 ans au Lac-Saint-Jean: «C’est la dernière chose que tu veux entendre», dit sa mère


Nicolas St-Pierre
Plongée dans une douleur inqualifiable, la mère du jeune homme de 15 ans qui a sombré jeudi dans la rivière Ashuapmushuan, près de Saint-Félicien, lance un cri du cœur.
«Soyez prudent et ne prenez pas de risque. Un accident est si vite arrivé. Même le meilleur nageur au monde n’aurait pas pu s’en sortir», lance Isabelle Lamarche, effondrée depuis les récents événements.
À son retour du travail jeudi, la mère de famille était loin de se douter que c’était la dernière fois qu’elle voyait son fils de 15 ans, Meryl Gagnon, en vie.

Ce n’est que lorsqu’elle a reçu la visite des policiers vers 16 h qu’elle a appris que la simple sortie entre amis de son fils avait finalement pris une tournure dramatique digne d’un film d’horreur.
Ce dernier avait alors été emporté par la rivière. Les plongeurs de la Sûreté du Québec ont ensuite retrouvé son corps vers 22 h 30.
«Comme parent, c’est la dernière chose que tu veux entendre. C’était tout un choc et ça m’a fait l’effet d’une tonne de brique», lâche-t-elle, étouffant un sanglot.
«Le cœur sur la main»
Le jeune homme a d’ailleurs reçu une vague d’amour par l’entremise des réseaux sociaux. Nombreux sont ceux qui se souviendront de lui comme étant un jeune homme courageux, ambitieux et altruiste.
Ses proches ont d’ailleurs souligné que c’est cette image qu’ils garderont de lui à jamais.
«C’était un petit gars qui vivait à 100%. Il avait tellement un grand cœur, il aurait tout fait pour ceux qu’il aimait», souligne sa grande sœur Mary-Soleil Gagnon, avec beaucoup d’admiration.

Le jeune homme aura d’ailleurs pensé aux autres jusqu’à la fin en se sacrifiant héroïquement, alors qu’il a repoussé son ami qui s’enfonçait lui aussi dans l’eau en tentant de lui porter secours.
«Meryl a toujours été comme ça. Il a toujours aidé les autres avant de s’aider lui. Il a toujours eu le cœur sur la main», ajoute sa mère avant de fondre en larmes.
Une relation étroite
Comme l’explique sa sœur, l’adolescent entretenait une relation très étroite avec sa mère, allant même jusqu’à la qualifier d’inexplicable.
«C’était plus qu’une simple relation mère-fils, c’était fusionnel. Meryl éprouvait beaucoup d’amour pour ma mère et tellement d’admiration», a-t-elle confié.
Les deux avaient d’ailleurs commencé à travailler ensemble tout récemment. La relation ne faisait donc que grandir, alors que sa mère était «si fière de lui et de ce qu’il devenait».
«C’est un garçon qui avait tellement de potentiel. On travaillait ensemble chaque jour et c’est moi qui le formais pour son nouvel emploi. Quand la tragédie est arrivée, on venait tout juste d’arriver de travailler», précise sa mère.
Elle espère d’ailleurs que des mesures seront mises en place afin de restreindre l’accès à l’endroit où l’événement est survenu, afin que des histoires cauchemardesques comme celle-ci n’arrivent plus jamais.
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