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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Nouvelles sanctions de Washington après un tir de missile intercontinental par la Corée du Nord

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AFP

2022-03-25T00:37:37Z
2022-03-25T04:31:59Z
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Les États-Unis ont annoncé jeudi l’imposition de nouvelles sanctions sur des entités russes et nord-coréennes après le tir par Pyongyang d’un missile balistique intercontinental dans la zone maritime économique exclusive du Japon. 

• À lire aussi: La Corée du Nord tire un missile intercontinental, rompant un moratoire décidé en 2017

Les cibles de ces dernières sanctions sont accusées de «transférer des éléments sensibles à destination du programme de missile de la Corée du Nord», a indiqué le département d’État dans un communiqué.

«Ces mesures font partie de nos efforts continus visant à entraver la capacité de la RPDC (République populaire démocratique de Corée) à faire avancer son programme de missile et soulignent le rôle néfaste joué par la Russie sur la scène mondiale» par une telle assistance, poursuit le communiqué.

La Corée du Nord a tiré jeudi un missile balistique intercontinental (ICBM) dans la zone maritime économique exclusive du Japon. Le président sud-coréen Moon Jae-in a confirmé par la suite que le projectile lancé par Pyongyang en direction de la mer du Japon était bien un ICBM.

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un observait depuis fin 2017 et jusqu’à présent un moratoire sur ce type de tirs de missiles.

Les sanctions annoncées jeudi concernent deux entités russes nommées Ardis Group et PFK Profpodshipnik, ainsi qu’un homme, Igor Aleksandrovich Michurin.

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En Corée du Nord, un citoyen, Ri Sung Chol, ainsi qu’une entité, le bureau des affaires étrangères de la seconde Académie des sciences naturelles, sont visés.

Le département d’État ne précise pas les liens supposés entre ces entités et le programme nord-coréen.

Résolutions violées

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken s’est entretenu jeudi soir avec le ministre sud-coréen des Affaires étrangères Chung Eui-yong pour insister sur l’alliance entre les deux puissances.

Les deux hauts diplomates ont réaffirmé que le lancement violait de multiples résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies et «démontre la menace que les programmes illégaux d’armes de destruction massive et de missiles balistiques de la RPDC font peser sur ses voisins et sur l’ensemble de la communauté internationale», a déclaré porte-parole du département d’État, Ned Price, dans un compte rendu de l’appel.

L’ambassade de Russie a accusé Washington de chercher à punir les fonctionnaires à Moscou parce qu’ils ont un point de vue qui «ne correspond pas à celui de Washington».

«Il est évident que le prochain paquet de sanctions antirusses vise à détruire l’économie et à saper la situation politique intérieure de notre pays», a déclaré M. Antonov dans un communiqué publié sur la page Facebook de l’ambassade, estimant toutefois que «les sanctions en série n’atteindront pas leurs objectifs».

Le 11 mars, Washington avait annoncé prendre des sanctions économiques à l’encontre de deux personnes et trois entités russes, accusées de soutenir le programme de développement de missiles nord-coréen.

Le G7 condamne

Le G7 a condamné « fermement » vendredi « la poursuite des essais de missiles balistiques (...) y compris le tir d’un missile balistique intercontinental (ICBM) » par la Corée du Nord, qualifiée de « violation flagrante » des obligations de Pyongyang vis-à-vis des Nations Unies.

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« Ces actions inconsidérées menacent la paix et la sécurité régionales et internationales, posent un risque dangereux et imprévisible pour l’aviation civile internationale et la navigation maritime dans la région et exigent une réponse unie de la communauté internationale », ajoutent les ministres des Affaires étrangères des sept membres du G7 ainsi que le Haut Représentant de l’Union européenne, dans un communiqué.

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a personnellement ordonné et supervisé le tir du plus puissant missile balistique intercontinental (ICBM) du pays, s’assurant ainsi que Pyongyang est prêt pour « confrontation de longue haleine » avec les États-Unis, a rapporté vendredi l’agence de presse d’État.

Une réunion du Conseil de sécurité se tiendra vendredi, selon l’ONU et des diplomates.

Baptisé Hwasong-17, le missile, qui est capable de frapper n’importe quelle partie du territoire américain, s’est abîmé dans la zone maritime économique exclusive du Japon.

Les signataires du texte demandent à la Corée du Nord « d’accepter les offres répétées de dialogue présentées par toutes les parties concernées, y compris les États-Unis, la République de Corée et le Japon » et d’« abandonner ses programmes d’armes de destruction massive et de missiles balistiques de manière complète, vérifiable et irréversible ».

Le communiqué appelle aussi « tous les États à mettre en œuvre pleinement et efficacement l’intégralité des mesures restrictives relatives à la (Corée du Nord) imposées par le Conseil de sécurité des Nations unies, et à traiter le risque de prolifération d’armes de destruction massive en provenance de la RPDC comme une priorité urgente. 

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