Nouvelles écoles inaugurées, mais des compressions frappent toujours le réseau scolaire
Alex Martin
Une pelletée de terre a eu lieu, mardi, à l’école Saint-Jean-de-Bégin, à Bégin, au Saguenay–Lac-Saint-Jean, marquant le début d’un chantier de 18 millions de dollars qui doit être livré pour la rentrée 2026. À Jonquière, c’est l’école primaire Le Tandem qui a inauguré son agrandissement, comprenant notamment un nouveau gymnase construit au coût de 10 millions de dollars.
«J’ai vu les plans, elle sera belle votre école», a lancé le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, lors de la cérémonie à Bégin.

À Jonquière, il a insisté sur l’importance de ces investissements: «Quand on construit une école, on construit de l’avenir. Ça attire des familles, ça garde des familles.»
Le ministre a rappelé que depuis l’arrivée de la CAQ au pouvoir en 2018, 100 nouvelles écoles ont été construites et 200 autres agrandies, faisant passer le budget de 9 à 23,5 milliards de dollars en six ans.
Des compressions qui continuent de se faire sentir
Derrière ces annonces optimistes, des compressions budgétaires continuent de fragiliser les services aux élèves.
Au CSS du Pays-des-Bleuets, 20 postes d’éducatrices spécialisées ont été abolis la semaine dernière.
Interrogé sur la situation, Bernard Drainville a répondu: «Avec 73 centres de services scolaires, je ne peux pas commenter chacune des décisions qu’ils prennent. C’est aux CSS de gérer leurs budgets, c’est donc à eux de répondre de leurs actions.»

Une explication qui ne satisfait pas les syndicats.
Selon Mario Simard, président de la CSQ Pays-des-Bleuets, «les compressions du printemps et les réinvestissements annoncés en juillet ne se traduisent pas sur le terrain. Au CSS du Pays-des-Bleuets, aucun ajout n’a été fait pour soutenir l’apprentissage des élèves les plus vulnérables».
Les investissements contre la réalité du terrain
Entre les nouveaux bâtiments inaugurés d’un côté et les coupes dans les services directs aux élèves de l’autre, la contradiction reste marquée.
Pour Bernard Drainville, il ne faut pas oublier les bons coups du réseau: «En éducation, quand vous écoutez les nouvelles, on a l’impression que ça va mal tout le temps. Mais il s’en passe des belles choses dans nos écoles.»