Nouvelle menace de Trump: Carney convoque son cabinet pour une réunion d’urgence mardi

Raphaël Pirro
Mark Carney convoquera ses ministres à une réunion mardi prochain, et à une autre avec les premiers ministres provinciaux le 22 juillet, pour faire le point sur les négociations avec les États-Unis après la nouvelle menace de Donald Trump.
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Le bureau du premier ministre en a fait l’annonce en avant-midi vendredi.
Jeudi soir, Donald Trump a diffusé une lettre adressée directement à Mark Carney dans laquelle il menace le Canada de droits de douane de 35% sur toutes les importations.
Le président républicain en veut au Canada d’avoir mis en place des droits de douane sur des produits de consommation américains en guise de riposte à ses propres tarifs.
«Au lieu de travailler avec les États-Unis, le Canada a riposté avec ses propres droits de douane. À partir du 1er août 2025, nous appliquerons au Canada des droits de douane de 35% sur les produits canadiens exportés aux États-Unis», a-t-il écrit dans sa lettre adressée à Mark Carney.
Cette énième menace survient alors même que les deux pays négocient intensément pour en arriver à une nouvelle entente englobant le commerce et la sécurité.
M. Carney souhaitait au départ conclure une nouvelle entente globale avant la fête du Canada, le 1er juillet. Cette date avait été reportée vers la mi-juillet et, aujourd’hui, la nouvelle «date limite révisée» pour la fin des négociations est prévue pour le 1er août.
Le plus gros syndicat au pays, Unifor, demande au gouvernement Carney d’envisager une «riposte dure».
«Nous ne devons jamais tomber dans le panneau», a déclaré Laura Payne. «Ce n’est pas de la négociation, c’est de la coercition. Nous ne nous contenterons pas d’un avenir où les emplois canadiens seront pris en otage par les États-Unis.»
Dans sa missive, Trump a encore pointé du doigt le trafic de fentanyl comme une des raisons justifiant son attitude agressive envers le Canada.
Ce prétexte est justement perçu tel par Ottawa qui a nommé un «tsar du fentanyl» et investi plus d’un milliard de dollars pour renforcer la frontière, cela même si moins de 1% du fentanyl aux États-Unis arrive par le Canada.