Nouvelle loi en Russie: chercher Pussy Riot en ligne est maintenant illégal

En vertu d’une nouvelle loi que souhaite mettre en application le gouvernement russe, inscrire simplement le nom du groupe punk contestataire Pussy Riot dans un moteur de recherche web sera désormais un acte illégal au pays de Vladimir Poutine.

À compter du 1^er septembre, une amende de 5000 roubles (environ 90$ canadiens) sera imposée à toute personne qui recherche délibérément ou accède à du contenu en ligne qui se retrouve sur la liste fédérale de matériel extrémiste.

Il sera interdit de chercher et regarder quatre vidéoclips de Pussy Riot: Free the Cobblestones, Kropotkin Vodka, Death to Prison, Freedom to Protest ainsi que Putin Has Pissed Himself.

Ces quatre clips sont inscrits depuis 2012 sur la liste fédérale de matériel extrémiste, établie par le ministère de la Justice.

Ce n’est même pas nécessaire de republier ou partager les vidéoclips. Une recherche ou un visionnement suffira à s’attirer les foudres des autorités. Utiliser un VPN pour contourner l’interdiction sera aussi sanctionné.

Dissidentes

Farouches dissidentes du régime répressif de Vladimir Poutine, les membres de ce groupe de punk rock féministe font suer les autorités russes depuis une quinzaine d’années.

Trois d’entre elles ont été condamnées à deux ans de prison, en 2012, pour avoir récité une prière intitulée Marie mère de Dieu – chasse Poutine dans une église de Moscou.

Cette tentative de les faire taire a été un échec. Au cours des années suivantes, Pussy Riot a multiplié les coups d’éclat, notamment lors des Jeux olympiques de Sotchi en 2014 et durant la finale de la Coupe du monde de football, en 2018, lorsque trois membres du groupe ont fait irruption sur le terrain, interrompant le match. Elles dénoncent aussi haut et fort la guerre en Ukraine.

Conséquence de la répression qui les frappe, certaines figures de proue de Pussy Riot, qui a donné un concert à Montréal, vivent en exil depuis quelques années.