Nouvelle hausse de prix à la SAQ

Il va falloir débourser presque 1$ de plus pour certaines bouteilles de vin vendues par la Société des alcools du Québec (SAQ) d’ici quelques jours.

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La société d’État va hausser ses prix de 1,1% en moyenne sur 1862 produits, pour une augmentation moyenne de 0,87$ par bouteille. 

La SAQ autorise normalement deux hausses de prix par année, en mai et en novembre. Celle de mai dernier avait été reportée au 18 juin prochain. 

Ce report a permis à la SAQ «d’intégrer à sa structure de prix la récente baisse des frais de transport maritime», explique-t-on.

Quelque 795 produits connaîtront pour leur part une baisse de prix moyenne de 0,53$ (-2,7%), mais la SAQ peut l’appliquer à n’importe quel moment. 

La SAQ vend moins de vin

Si les prix du transport maritime sont à la baisse, les fournisseurs de la SAQ «n’échappent pas à l’inflation actuelle». 

«Leurs coûts de production sont à la hausse, notamment en lien avec les matières sèches et les coûts de main-d’œuvre», explique-t-on afin de justifier la plus récente hausse de prix. 

Dans son rapport annuel publié la semaine dernière, la SAQ indique avoir vendu moins de vin l’an dernier, son volume passant de 172,9 millions de litres à 172,1. 

Si les ventes ont diminué de l’équivalent d’un peu moins de 1 million de bouteilles de vin, les revenus tirés de ces ventes ont bondi de 93 M$ pour s’établir à 2,7 G$. 

Une situation qui s’explique en partie par les deux hausses de prix de 2022, soit celle de 3,7% en moyenne en mai (2550 produits) et celle de 2,4% en novembre (1458 produits). 

Changer la façon de faire

Ceux qui sont responsables de fournir la SAQ en vin, les agences, en ont d’ailleurs marre de ce système de hausses de prix biannuelles. 

« Il faut que ça devienne une priorité de revoir le processus d’ajustement des prix », indique Catherine Lessard, directrice générale d'A3 Québec. 

Ses 86 agences membres représentent 95 % des produits qu’on trouve dans les succursales de la SAQ. En avril, quand la hausse des prix était négociée, A3 a sondé ses membres sur la façon de faire. 

Près de 3 membres sur 4 (78 %) pensent que les prix devraient être ajustés durant l’année entière, et pas seulement à deux reprises.

D’une part, cela éviterait une hausse des prix sur la quasi-totalité des produits d'un seul coup.

Ensuite, les agences pourraient mieux prévoir et avoir une meilleure vision de ce qui s’en vient. « Le système actuel crée beaucoup d’incertitudes », avance Mme Lessard.