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L'article provient de TVA Nouvelles
Affaires

Une autre baisse des taux d’intérêt sur fond d’incertitude de guerre commerciale

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Photo portrait de Guillaume St-Pierre

Guillaume St-Pierre

2025-01-29T14:45:34Z
2025-01-29T14:50:26Z
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OTTAWA | La Banque du Canada a annoncé mercredi une sixième baisse de son taux directeur consécutive, pour le faire passer à 3%, sur fond d’une possible guerre commerciale avec les États-Unis.

La banque centrale justifie cette autre baisse par le fait que l’inflation se situe autour de 2% depuis plusieurs mois alors que l’offre dans l’économie dépasse la demande.

Déjà des effets

La crainte des effets d’une guerre de tarifs est aussi entrée dans l’équation.

La banque a d’ailleurs déjà noté «des signes» que la «menace tarifaire» pèse sur «la confiance des consommateurs et des entreprises, ainsi que sur les intentions d’investissements».

Même si elle demeure marginale, la baisse du taux directeur de 0,25% fera économiser quelques dollars à ceux qui possèdent des emprunts à taux variable, comme des hypothèques ou des marges de crédit.

«Notre prévision est que l’inflation restera près de la cible de 2% au cours des deux prochaines années», a souligné le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem.

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Incertitude

Cette prévision est seulement valable, toutefois, sans une guerre commerciale avec les États-Unis.

«La politique de commerce extérieur des États-Unis est une source majeure d’incertitude, signale M. Macklem.

«Cela pourrait grandement perturber l’économie canadienne et brouille les perspectives», ajoute-t-il.

Rappelons que le président américain Donald Trump menace d’imposer au Canada des tarifs de 25% dès le 1er février.

Le premier ministre du Canada Justin Trudeau a déjà signalé qu’une riposte «robuste» suivrait.

Récession

Dans le scénario de tarifs de 25% de part et d’autre, la Banque centrale prévoit une récession au Canada, des pertes d’emploi et une hausse de l’inflation.

Selon le modèle présenté, le PIB canadien chuterait de 2,5 points de pourcentage pour se retrouver dans le négatif durant la première année d’un conflit.

Si les tarifs restaient en place, l’économie canadienne mettrait trois ans à absorber le choc et à retrouver une croissance normale du PIB.

«Malheureusement, les droits de douane rendent les économies tout simplement moins efficaces, et font baisser la production et les revenus», soutient le gouverneur Macklem.

Nouveaux revenus

Selon la banque centrale, les «effets négatifs» d’une guerre commerciale pourraient être en partie absorbés par les revenus des tarifs prélevés qui seraient par la suite redistribués aux Canadiens.

Or, une récession, des pertes d’emploi, la baisse du dollar et l’inflation qui repart à la hausse sont les effets prévisibles d’une guerre tarifaire, analyse la Banque du Canada.

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