Nouveaux tarifs de 10% contre le Canada: «C’est l’ego de Donald Trump qui mène le bal»
Agence QMI
La hausse de 10% annoncée la fin de semaine dernière ne devrait pas être trop dommageable pour l’économie canadienne, selon le stratège en chef d'iA Gestion mondiale d'actifs, Sébastien Mc Mahon.
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En entrevue à LCN lundi, l'économiste a avancé qu’après la fin des négociations annoncée jeudi soir en raison d’une publicité commandée par le gouvernement ontarien, l’incertitude demeure bien présente après des semaines lors desquelles les négociations semblaient bien se passer.
«On est toujours là-dedans, a-t-il dit. C’est l’ego de Donald Trump qui mène le bal, ici.»
Le Canada demeure toutefois dans une position avantageuse par rapport aux autres pays, selon lui.
«Ce n’est pas faux ce que M. Carney dit depuis un moment, on a quand même un des meilleurs deals commerciaux avec les États-Unis», a-t-il mentionné.
«[L’importateur d’un] pays moyen sur la planète Terre paye environ 18% de tarifs pour envoyer ses produits aux États-Unis, a-t-il ajouté. Au Canada, c’est à peu près 3 à 5% parce que l’ACÉUM nous protège encore.»
C’est pourquoi une augmentation de 10% des droits de douane, dont ni la date de mise en œuvre ni son contexte n’ont encore été annoncés par le président américain, aura peu d’impact sur l’économie canadienne.
«Le 10%, si on l’applique, on ne passerait pas à 13 ou 15%, a indiqué l’économiste. Il reviendrait à 6% ou quelque chose du genre.»
«On est encore dans une position où ça ne fait pas trop mal au Canada, mais ce qui est désagréable, c’est qu’on semblait arriver proche d’une ligne d’arrivée, mais là, non, on dirait qu’on va devoir jouer à ce jeu pour un petit bout», a-t-il nuancé.
Donald Trump pourrait devoir avoir recours dans un avenir rapproché à d’autres leviers pour appliquer ses tarifs douaniers.
«Selon les règles du jeu que la loi américaine donne actuellement au président, oui, il peut faire à peu près ce qu’il veut», a affirmé M. Mc Mahon.
«Les tarifs sont envoyés vers les tribunaux, a-t-il continué. Il y aura une décision qui va être prise bientôt [mais] on peut souhaiter que tout va se régler avec des négociations.»
Voyez l’entrevue complète dans la vidéo ci-dessus