Nouveau variant de la COVID-19: des cas détectés au Canada, confirme le Dr Boileau

Samuel Roberge
De nouveaux variants de la COVID-19 gagnent du terrain en Asie, notamment à Hong Kong, en Chine. Et des cas ont déjà été détectés au Canada, affirme le Dr Luc Boileau.
• À lire aussi: «Une question de bon sens»: Les États-Unis ne recommandent plus la vaccination contre la COVID aux enfants et aux femmes enceintes
• À lire aussi: Un nouveau variant de la COVID-19 fait des ravages en Asie et se propage dans le monde
«En gros, oui, on a un nouveau variant. Il y a de nouveaux variants qui s’installent régulièrement sur la planète», indique le directeur national de santé publique du Québec, en entrevue mardi au micro de Benoît Dutrizac, sur les ondes de QUB radio et télé, diffusée simultanément au 99,5 FM à Montréal.
Le variant NB.1.8.1 est en «croissance rapide» en Chine, où il est devenu «très dominant» au cours des dernières semaines. Il commence également à apparaître au Canada.
«On a eu des résultats qui nous ont montré qu’il y en a quelques cas d’installés, ou quelques pourcentages, qui commencent à croître au niveau de l’Ontario, de l’Alberta, de la Colombie-Britannique, même du Nouveau-Brunswick», précise le Dr Boileau.
Le directeur de la santé publique estime qu’il est probable que le variant circule déjà au Québec, même si les traces sont encore difficiles à détecter.
«On a vérifié dans les eaux usées les codages génétiques de ces variants-là. On n’en a pas trouvé pour l’instant, mais c’est à peu près hors de tout doute qu’on va en avoir des cas aussi», mentionne-t-il.
• Sur le même sujet, écoutez cet épisode balado tiré de l'émission de Benoit Dutrizac, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :
Par ailleurs, un autre variant, nommé XFG, gagne en importance en Amérique. Mais malgré ces évolutions, le Dr Boileau se veut rassurant.
«Ce n’est pas notre job de faire peur au monde, mais l’idée, c’est de donner l’heure juste», souligne-t-il. «On est habitué. On a des variants qui changent. L’année passée, presque à pareille date, on avait deux nouveaux variants qui s’installaient, le KP2, le KP3, puis on a eu une progression assez rapide de cette croissance-là, de sorte que même les vaccins qu’on a offerts dès l’automne avaient une certaine couverture pour ceux-là.»
Puis selon le Dr Boileau, il n’est pas question d’un retour aux mesures extrêmes comme les confinements.
«On n’est pas du tout dans un spectre qui nous amène à avoir une nouvelle maladie pour laquelle on n’aurait pas d’armes thérapeutiques, puis on ne serait pas bien préparé», soutient-il. «Premièrement, on est capable d’y voir venir. On est capable aussi de développer des vaccins qui vont être efficaces contre eux autres. C’est déjà le cas. Les grandes corporations proposent des vaccins annuellement et progressivement, et tiennent compte de ces variants-là.»
Voyez l’entrevue intégrale du Dr Luc Boileau dans les extraits sonore et la vidéo ci-haut.