Nouveau parti politique: Elon Musk a-t-il une réelle chance de gagner son pari?
Agence QMI
Le milliardaire Elon Musk dispose d’atouts qui pourraient lui permettre de réussir là où plusieurs ont échoué avant lui en faisant émerger un troisième parti d’envergure aux États-Unis, selon le spécialiste en politique américaine Luc Laliberté.
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Après un divorce très public avec Donald Trump au cours des derniers mois, lié notamment au One Big Beautiful Bill mis de l’avant par le président américain, le patron de Tesla a confirmé samedi qu’il créerait son propre parti, le «Parti de l’Amérique».
Or, ce n’est pas la première fois que quelqu’un tente de réaliser l’exploit de créer une réelle troisième option pour les Américains.
«Ce sera intéressant à suivre, parce que si le projet en lui-même peut être intéressant, c’est-à-dire une nouvelle alternative, habituellement, on se casse les dents avec un tiers parti aux États-Unis en raison parfois du manque de notoriété des candidats», explique M. Laliberté en entrevue à LCN.
«Ce n’est pas évident de se faire élire dans 50 États, [et] on peut manquer de fonds, ajoute-t-il. Ça coûte très cher de mobiliser les équipes dans un pays comme les États-Unis. Il faut avoir des travailleurs sur le terrain dans les 50 États.»
Cependant, le milliardaire dispose d’atouts intéressants pour faire face à ces défis.
«Dans les deux cas, pour Elon Musk, ce n’est pas un problème, mentionne le spécialiste en politique américaine. Il a la notoriété, pour le meilleur et pour le pire. Il a des poches particulièrement profondes. C’est l’homme le plus puissant de la planète.»
«Maintenant, on peut se demander, après son passage au sein de l’administration Trump, après sa collaboration étroite, est-il le bon personnage pour porter ce projet?, demande-t-il. Va-t-il être capable maintenant de trouver ce que j’appelle des porteurs de ballon, des gens pour porter le message?»
M. Musk ne pourrait pas lui-même être candidat à la présidentielle, étant donné qu’il n’est pas né en sol américain.
«Donc lui ne pourrait pas devenir président, mais si jamais les Américains s’intéressaient au projet, je répète, il a à la fois la notoriété [...] puis l’argent pour aller plus loin pour passer à l’étape suivante», affirme M. Laliberté.
«Mais encore une fois, est-il le bon porteur de ballon? renchérit-il. Est-ce qu’il ne s’est pas un peu ou beaucoup discrédité dans certaines régions par son passage à la Maison-Blanche? On verra.»
Voyez l’entrevue complète dans la vidéo ci-dessus.