Voici le premier conseiller scientifique en chef à la Communauté métropolitaine de Québec
La nomination vise à intégrer l’expertise scientifique au cœur des décisions municipales et à contrer la désinformation

Stéphanie Martin
La Communauté métropolitaine de Québec (CMQ) a nommé un conseiller scientifique en chef, qui souhaite aider à intégrer la science au cœur des décisions municipales et contribuer à contrer la désinformation.
L’annonce a été faite par la CMQ jeudi matin, par voie de communiqué. «Cette nomination stratégique s’inscrit dans la mouvance grandissante au Québec qui vise à intégrer l’expertise scientifique au cœur des décisions municipales, une démarche essentielle pour relever les défis complexes rencontrés par ce palier de gouvernance», écrit l’instance.
C’est François Proulx qui occupera ce poste. Ayant œuvré pendant plusieurs années dans le domaine de la chimie environnementale, M. Proulx a aussi occupé des postes de direction au sein de la Ville de Québec.
Il a obtenu des diplômes de premier et deuxième cycle en chimie, un diplôme de deuxième cycle en gestion de l’environnement, et un doctorat en qualité de l’eau de l’École supérieure d’aménagement du territoire et de développement régional de l’Université Laval.
Lutte contre la désinformation
«Mon travail, c’est de rechercher la vérité», souligne M. Proulx en entrevue. Une part de son travail aidera à lutter «contre la désinformation». «Dès qu’on voit quelque chose qui est faux, dans notre science, on est tenu de le dire. Je ne dis pas qu’on va gagner, mais je pense qu’il va falloir travailler là-dessus et d’amener plus de science vers les citoyens et de faire de la vulgarisation.»
Il se dit très enthousiaste à l’idée de s’associer à cette «démarche cruciale» d’aider à «prendre des décisions éclairées, basées sur les meilleures connaissances scientifiques». Elle pourra s’appliquer à plusieurs domaines, de l’itinérance aux transports. Le rôle du conseiller scientifique est «consultatif, neutre et non partisan», et ses avis seront soumis aux élus, qui prendront ensuite les décisions.
L’apport de conseillers scientifiques est une nouvelle tendance dans les municipalités, avec les enjeux que posent désormais les changements climatiques, notamment. Plusieurs villes ont pris cette direction, dont Victoriaville, Longueuil et Gatineau, souligne la CMQ.
Demande de Smith
Jackie Smith, cheffe de Transition Québec, avait réclamé il y a deux ans l’ajout d’un tel poste à la Ville de Québec. Elle s’est réjouie de l’implantation de cette expertise à la CMQ.
«La façon dont la Ville échantillonne et minimise les effets des rejets de l’incinérateur, la pression de lobbyistes quand on cherche à améliorer la qualité de l’air et les discours qui verdissent la réalité sont aussi des raisons qui m’ont poussée à réitérer cette idée dans les médias. Je souhaite la bienvenue à M. François Proulx, qui saura nous donner l’heure juste, et dont le rôle sera primordial dans la transition que nous devons amorcer», a affirmé jeudi Mme Smith.
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